La réaction du MPS, le parti du président tchadien Idriss Déby, après la création du Mouvement pour l’éveil citoyen, le MECI.


“ Nous sommes surpris de constater que maintenant la société civile fait de l’opposition, fait de la politique. Nous pensons que nous avons eu à organiser des élections les plus transparentes. Le résultat a été proclamé. Evidemment, l’opposition doit faire son travail, mais quand ils s’associent à des gens qui n’ont pas d’objectifs politiques ? Quand vous voyez des avocats, des syndicats, se mêler à des partis politiques pour dire, on s’associe pour l’alternance. Et avec tout ça, un mouvement comme par enchantement, un mouvement militaire qui se met derrière pour les soutenir et pour les encourager “.

Jean-Bernard Padaré

 
La crise économique ronge le Tchad et le pouvoir du potentat local est confronté à de multiples mouvements de grève et de contestations. Au pouvoir depuis 1990, Idriss Déby, même s’il est soutenu par la France, ne fait plus l’unanimité. Plusieurs organisations politiques, économiques, syndicales et associatiatives viennent d’unir leurs rangs. Il s’agit d’une vaste plateforme, inédite au Tchad, qui rassemble non seulement les principaux partis d’opposition, mais aussi les grandes organisations de la société civile (syndicats, défenseurs des droits de l’homme, avocats, etc.). Le MECI vient de lancer ses activités, ce qui n’est pas du goût du parti au pouvoir qui dénonce, dans un communiqué, "un attelage contre nature aux objectifs séditieux", "un mélange des genres".


Le Tchad ferme ses frontières avec la Libye.

 

Au Tchad, le Premier ministre a annoncé ce jeudi la fermeture de la frontière terrestre avec la Libye, faisant état “d’une potentielle grave menace d’infiltration terroriste".


"Face aux périls qui menacent l’intégrité du territoire national, le gouvernement a décidé d’une part, de procéder à la fermeture de notre frontière terrestre avec la Libye, et d’autre part, de déclarer les régions frontalières de la Libye zones d’opérations militaires", a déclaré le Premier ministre tchadien Albert Pahimi Padacké, dans un message diffusé à la radio et à la télévision.


"Par ces deux décisions, le gouvernement entend parer à toute éventualité susceptible de troubler la quiétude de nos populations dans ces régions et de menacer la paix à l’intérieur de nos frontières", a-t-il ajouté. Selon le Premier ministre, "dans leur débâcle, quelques groupes terroristes isolés ont convergé vers le sud de la Libye, c’est-à-dire à la frontière nord de notre pays, qui se trouve ainsi potentiellement exposée à une grave menace d’infiltration terroriste".


Le chef du gouvernement n’a néanmoins fourni aucune indication sur l’identité de ces "groupes terroristes", aucun détail sur leur "débâcle" en Libye.


Le cas du FACT


Le 12 décembre, un groupe rebelle tchadien, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), avait affirmé que sa base arrière aux confins du Tchad et de la Libye avait été attaquée par les forces aériennes du maréchal libyen Khalifa Haftar.


Né en avril 2016, le FACT est une branche dissidente de l’ex-Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD). En février 2008, l’UFDD, réunie avec d’autres rébellions au sein de l’Alliance nationale (AN) avait mené une offensive sur N’Djamena, parvenant jusqu’aux portes du palais présidentiel avant d’être repoussée par l’armée.

Tchadanthropus-tribune avec /RFI/AFP

 

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