Flash Info Tchadanthropus-Tribune

03/08/15: TCHAD/La base de Ouadi Doum réactivée: De sources dignes de foi, le régime MPS prépare la guerre. Les signaux et autres renseignements indiquent qu’Idriss Deby se prépare a affronter deux mouvements de rebellions au nord et à l’est du Tchad. La base de Ouadi Doum, célèbre pendant les années 85/87 a été réactivée comme à l’ancienne. 2000 hommes aidés par 47 techniciens étrangers s’affairent à faire un centre d’écoute (transmission civile et militaire), des gros porteurs portes chars transportent depuis N’Djamena des blindés (137), et des véhicules 4×4 Toyota pick-up sont en train d’être préparés pour en poser des mitrailleuses automatiques. Provisoirement, 7 hélicos de combats bivouaquent à Amdjaress non loin de là. Mahamat Saleh Brahim, l’oncle de l’autre et quarteron de la garde nomade continue de sélectionner des ex-militaires jadis renvoyés et ex-rebelles ralliés.  La source militaire qui requiert l’anonymat affirme avec insistance qu’Idriss Deby prépare la guerre même s’il donne l’impression de concentrer le gros de ses troupes au Mali et contre Boko Haram. Il a un œil bien ouvert au nord, continuant à manipuler les Toubous (Barka Ouardougou et autres), et l’autre œil à l’est cherchant à acheter les consciences… à suivre

Tchadactuel:

Deby s’était retiré dans sa bourgade depuis presqu’un mois et s’était vautré dans un mutisme béant, laissant la place à des supputations et des rumeurs les plus folles.

 

Pendant ce temps le pays patauge dans l’incertitude. Surtout au moment où la sa présence se fait cruellement sentir pour parer à toutes les crises que traverse le Pays à tous les échelons qu’il choisit de répondre absent. Absent au drame du Marché Central où plus de 20 de ses compatriotes avaient péri dans l’explosion et que les citoyens s’attendaient à une présence symbolique pour apaiser leur l’angoisse ; or non seulement il ne s’était pas déplacé pour la circonstance mais il avait adopté une position qui frisait l’insouciance. Absent pour soutenir le gouvernement afin d’enrayer la crise socio-économique endémique que traverse le pays depuis bientôt 15 mois ; absent pour prévenir la faillite annoncée du système bancaire dans son ensemble.


Au delà des cercles politiques habitués aux désidératas du Sultan, la peur, l’inquiétude et l’incertitude des lendemains brumeux, ont gagné les citoyens ordinaires. Le pays est en pilotage automatique mais pour combien de temps ? Face à cette situation, les tchadiens se résignent et épiloguent sur des hypothèses les plus insolites.

 

La première hypothèse émise par l’homme de la rue consiste à dire que « Pedro » a fui N’Djamena tout simplement à cause de Boko Haram! Oui, le Général d’armées de son état, grand vainqueur des troupes libyennes en 82, lui qui excellait dans le nettoyage des villages en jetant enfants et femmes qui tentaient de fuir l’incendie (1985 dans le Log. Oriental), lui qui ne craignait pas d’abattre froidement et personnellement plus de 300 prisonniers de guerre (entre Biltine et Kalaït en 83) ou de répondre par des rafales de 12.7 le salut des Codos rallies et rassemblés à Déli (85) pour leur reversement dans l’armée et enfin vainqueur de la rébellion de l’Est en 2010, oui ce général a fui sans gêne et avec une peur pathologique devant des va-nu-pieds qui cherchent à échanger la mort contre le paradis. Certes, tous les tchadiens répugnent ces méthodes kamikaze qui tuent et déchiquètent sans faire la différence mais de là à abandonner peuple et pays et se réfugier dans une grotte aménagée en bunker, c’est un pas qu’il n’aurait pas dû franchir.


La deuxième hypothèse véhiculée dans les milieux diplomatiques et politiques insiste sur la maladie supposée du Sultan ; c’est une vielle chanson qui date aux lendemains de son arrivée au pouvoir il y a de cela un quart de siècle ! Un confrère disait que « Mr Deby fabriquait lui même sa maladie », en fait ; on n’est pas loin d’y croire même si de temps en temps des signes physiques inquiétants apparaissent suivis des périodes de malaise et des crises aiguës. Or selon les mauvaises langues ces changements physiques et corporels brusques ne sont que des signes provoqués par la prise excessive des fortifiants de tout genre.

 

La dernière hypothèse la plus plausible émise par le clan, le Sultan prépare la guerre. En effet il y a plusieurs signés et indices qui corroborent cette hypothèse:

 

D’abord MR Deby qui a fait de l’inexistence d’une rébellion armée aux confins Est et Nord du pays sa principale ligne de conduite et qui en avait fait un tabou, commence à donner des signes de fébrilité concernant des nouvelles qui lui parviennent du Darfour et du sud libyen. Pour ce faire il a mobilisé le reste de son armée et les nouvelles recrues formées à Moussoro et à Berdoba (20 km d’Amdjaress) au nord et au nord-est du pays. Toutes les anciennes casernes de la grande époque anti MDJT sont réactivées à savoir, Tanoa, Ouadi-doum ; Gourou ; Ounianga et enfin Bao.

 

Entre le 25 juillet et le 5 aout de cette année, le Directeur l’EMB a réceptionné une vingtaine de ports-chars qui étaient mis aussitôt en activité en transportant du matériel lourd au Nord et au Nord-est.

 

La présence d’une équipe conduite par le DG/Ans en Israël pour négocier l’achat des chars et surtout recruter des techniciens pour surveiller les communications à travers les réseaux sociaux (Skype, Viber, WhatsApp, Imo, Facebook, etc.)

 

A partir de la dernière semaine du mois de juillet, sur instruction de Mr Deby, le Directeur de l’EMB avait commencé en toute discrétion à remettre à quelques dignitaires inconditionnels du système, surnommés par les N’Djamenois « les Debystes » un lot des armes légères à distribuer à leurs proches au moment opportun. Ainsi 4 anciens ministres, gouverneurs ou DG avaient reçu leurs lots ; 200 à 300 Kalaches chacun. Les mêmes sources indiquent que les communautés Béri (toutes composantes comprises), Goranes du BET, arabes (hormis ceux du CH-B) et Ouaddaiens de Biltine sont exclus de cette distribution.
 

Le reversement des éléments de la DGSSIE dans la police en contradiction flagrante avec les textes en vigueur.
 

De ce qui précède on pourrait aisément le remarquer que Mr Deby prépare la guerre contre ceux-là mêmes qu’il a défaits et négligés mais malheureusement pour lui, selon toutes les sources ils se reconstitueraient dans plusieurs front et deviendraient menaçants. Mais le General ne perd pas de vue, la crise socio-économique aidant, la ville de N’Djamena lui échapperait sans nul doute. Dans ces conditions la sécurité de la Capitale serait assurée par la police renforcée par les nouveaux éléments de la DGSSIE, appuyée par la Gendarmerie, la GNNT et enfin par les milices d’autodéfense créée pour la circonstance. Ensuite l’armée, toute l’armée serait déployée au nord au delà de 16è parallèle pour pouvoir contenir toute offensive.
 

Il faut rappeler qu’à ce niveau, il est de notoriété publique que le Sultan qui avait mené 9 mois de guérilla urbaine en 79-80 à N’Djamena a toujours pensé que l’expérience vaudrait la peine de la rééditer au cas où les rebelles arriveraient à percer jusqu’à N’Djamena, quitte à détruire sans états d’âme la vitrine de l’Afrique et semer la mort et la désolation au sein de ses habitants. Tel est Deby.

Beremadji Felix

N’Djamena – Tchad

 

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