Attendons-nous des politiciens qu’ils disent la vérité en toute circonstance ? Je réponds à cette question par un constat. Pour la plupart des cas, dans notre pays le Tchad, la loyauté politique est assimilée à la faiblesse par méconnaissance de l’esprit humain.
 
La loyauté est une chose. Elle interpelle la « morale »… mais que veut dire « morale » en politique ? Et surtout, qu’attendons-nous vraiment des personnalités politiques ?
 
En effet, bientôt se tiendra à N’Djamena (TCHAD) le congrès du MPS (mouvement patriotique du Salut) qui a porté le président Idriss Deby Itno au pouvoir un 1er décembre 1990. De ses compagnons de l’époque, rare sont ceux qui sont restés avec lui face aux multitudes évènements politico-militaires en 22 ans de pouvoir. Plusieurs issus du MPS Bamina l’ont trahi ou au demeurant ont créé leurs structures politiques. Ils sont quelques rares qui continuent de tenir encore les poutrelles de la maison MPS. Nous allons y venir.
 
Puis, viennent s’y greffer les compagnons de la cinquième colonne, ceux qui par vices et malices de circonstances s’agglutinent à s’inscrire dans le parfait du parti non par conviction, mais par appétit de vouloir paraître. Ceux-là mêmes (Ahamat bachir, Adoum Younousmi, Gata N’Goulou, Haroun Kabadi, Emmanuel Nadingar & consort) qui s’évadent dès le 1er coup de feu ou autres pépins en lâchant tout et toute honte bue, réapparaitre par des slogans et épitaphes. 
 
La vérité, ce n’est pas important en politique. Sinon, le président Idriss Deby remercierait plusieurs cadres qui l’entoure que par intérêts et non par conviction.
 
Aujourd’hui, plusieurs cadres font du lobbying pour être à la place de Mr Haroun Kabadi, mais qui est, ou sont, plus méritants que les hommes qui ont accompagné le président Idriss Deby Itno dès le départ et qui lui sont restés fidèles. Il y a le ministre Mahamat Ali Abdallah par exemple qui remplit pleinement la tâche à conduire cette mission. Il est l’exemple même de la loyauté citée ci-haut par sa présence aux côtés du chef de l’état dans les dures épreuves. Il était fidèle au poste avec plusieurs pendant l’attaque du 1er avril 2006 du FUC de Mahamat Nour et celle de 02/03 février 2008 qui a failli vaciller le pouvoir au Tchad. Certes, on va nous dire qu’il y a d’autres cadres du MPS méritants, mais qui peut se targuer de glaner un parcours exemplaire de loyauté et de fidélité ?
 
Le MPS (mouvement patriotique du Salut) doit faire sa refonte et s’appuyer sur des hommes de convictions. Notre démarche est d’expliquer au président de la République qu’il a été pendant longtemps trompé par certains individus qui ne sont là que pour la gloire de leurs personnes. Si l’image du président est écornée, c’est aussi par ces mêmes individus qui l’entourent et l’enferment dans une spirale de mensonges.
 
 
Attendons-nous des hommes politiques qu’ils soient cohérents dans leurs démarches ? J’aimerais répondre oui, mais là aussi, le constat est affligeant. Un homme politique peut dire blanc à ceux-ci et noir au aux autres pour le même sujet. Il peut fort bien gagner sur les deux tableaux. Et même si ça se voit, et même si on n’en parle. Du moment que le discours tenu va dans le sens attendu, le politicien peut en tirer bénéfice. On ne lui demande pas vraiment d’être en accord avec son discours. Mais de prendre en compte les faits des hommes quand ils sont toujours présents aux moments difficiles.
  
Je préférerais, à titre personnel, qu’on tienne rigueur au politicien qui a trahi ses amis, car là, c’est vraiment une déchéance morale… par contre, changer d’avis, évoluer dans ses convictions, cela me semble sain. Ce sont des choses qui arrivent. On peut encore penser, apprendre, et découvrir de nouvelles voies pour réfléchir aux grands sujets de la vie et gagner de l’expérience…
 
Au président Idriss Deby Itno de faire le bon choix pour le parti.
 
 

Jérémie Bolta 

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