La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits de Humains (C.T.D.D.H) est profondément préoccupée par les nominations effectuées dans l’administration territoriale à la faveur du décret n°147/PR/PM/MISP.

Une fois de plus, la situation des populations de nos provinces sera mise à rude épreuve  et cet acte démontre à suffisance le mépris  que les plus hautes autorités de la république affichent à l’égard du sort des populations  de nos provinces :

Cet acte met à nu une fois de plus, le caractère informel de la gestion de nos affaires publiques avec en toile de fond, une médiocrité chronique : un chef d’une unité administrative est sensé posséder un minimum d’expérience, de bagage intellectuel  et d’une bonne connaissance des textes et lois en vigueur dans le pays ; ce minimum requis est le seul gage du respect des droits fondamentaux des citoyens de nos province ;

La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits Humains (C.T.D.D.H) est convaincue qu’avec les  profils des personnes nommées par ce décret, en l’occurrence des jardiniers, des plantons et autres repris de justice, les violations des droits humains vont s’empirer dans nos provinces.

Déjà soumis aux pouvoirs des commandants de brigade et autres agents forestiers  analphabètes, nos populations rurales vont devoir subir encore, la loi des nouveaux préfets et  sous- préfets totalement ignorants du concept même de droits fondamentaux des citoyens.

Nos parents en province seront ainsi livrés sans vergogne à l’arbitraire, synonyme de rackets, de confiscation des biens, de passages à tabac de tortures et d’autres sévices corporels ; en clair, de violation graves des droits humain et cela dans l’indifférence totale des autorités centrales.

La Convention Tchadienne pour la défense des Droits humains en appelle au sens de responsabilité  du Ministre de l’Intérieur afin qu’il comprenne que les nominations de ces personnes  avaient simplement été motivée par les revalorisations salariales introduites par le Décret n°144/PR/PM/MISP/2014.

 
Elle rappelle au Ministre qu’il est de notoriété publique que plusieurs de ces personnes avaient été nommées par suite de corruption, de népotisme, de concussion et certaines d’entre elles, de trafic d’influence ; aucune de ces personnes n’avaient été nommée à cause de sa compétence.

La C.T.D.D.H estime que le pouvoir discrétionnaire du chef de l’état de nommer qui il veut et où il veut devait l’amener à agir dans l’intérêt de ses concitoyens des provinces ; elle demande donc au Président  de la République de retirer ce décret et de nommer des personnes responsables et méritantes  dans nos unités administratives  en lieu et place de ces potentiels bourreaux de nos populations rurales.

La Convention Tchadienne pour la Défense des Droits Humains rappelle aux uns et aux autres qu’elle ne transigera jamais sur la dénonciation des violations des droits humains des citoyens par les autorités administratives et militaires tant au niveau central que dans les provinces ; elle  rendra responsables, les autorités centrales  d’éventuelles violations des droits fondamentaux des habitants de nos provinces

 

fait à N’djamena le  23 Mars 2014

le Secrétaire Général

Mahamat Nour Ibedou

 

CONVENTION TCHADIENNE POUR LA DEFENSE DES DROITS HUMAINS

(C.T.D.D.H)

B.P : 5839 N’djamena   Email : convention.ctddhongatchad Tel : +235 92 10 69 83.

+235 66267981.Siege National : Avenue Oumar Bongo face à la Station- service NIMRO

 

 

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