Notre pays le Tchad, et plus particulièrement la capitale N’Djamena, est devenu le terrain de brigands de tous genres. Agressions corporelles, vols de voitures et de motos, cambriolages, braquages divers avec parfois mort d’homme : un bilan bien sombre !


Les habitants de la capitale vivent avec la peur dans le ventre et se cachent dans leurs maisons. Des gangs organisés qui opèrent avec une assurance déconcertante. Une situation qui a fini par amener la population à adopter de nouveaux réflexes dans l’espoir de se protéger.

 

Faisant mine d’être conscient de cette escalade, le gouvernement avait fait avait fait du combat contre l’insécurité une de ses priorités, mais la réalité le rattrape, et son discours est condamné à bégayer.

 
Malgré toutes ses proclamations solennelles et martiales, la population constate, sur la durée, une dégradation constante de la situation et un véritable abandon du service public de la sécurité.

 

De plus, en dépit de tous les efforts déployés par tous les ministres de l’Intérieur qui se sont succédé à la tête de ce département de la sécurité, le résultat est pitoyable et inquiétant. Le chef de département de la sécurité actuel, vient ainsi de confirmer des cas d’agressions suivies parfois de morts dont la population est souvent victime dans la capitale. Les auteurs de ces forfaits n’épargnent personne. Même des personnalités pourvues d’un mandat public et donc bénéficiant d’une garde armée ont subi l’horreur de ces attaques. Le cas le plus récent (en date du samedi 29 mars), ce sont  ces commerçants qui sont  tombés dans la souricière de ces hommes armés, et qui sont en fuite. Les services de sécurité, avec des moyens obsolètes arrivent parfois à leur mettre la main dessus ; cependant la plupart de ces criminels, parfois connus, continuent leur cavale, assurés de ne jamais être inquiétés.

 

L’heure est grave très grave même, notre  pays semble  plonger dans une insécurité globale, sans que le gouvernement n’en prenne tout à fait conscience. L’insécurité globale, dans laquelle s’engouffre notre pays traduit l’absence notoire d’autorités étatiques conscientes de leurs responsabilités et de la gravité de la situation. Sans crier gare, avec le régime en place depuis 1990, on peut noter sans conteste une dégradation inquiétante de l’autorité dans le plein sens du terme ou mieux, une absence quasi-totale. Le pays s’achemine lentement, mais sûrement vers une insécurité totale sur l’ensemble du territoire national. Ce qui n’augure naturellement pas les prémices d’une paix sociale tant souhaitée par notre peuple, pour s’atteler à ses tâches urgentes de développement économique et social, venues à maturité.

 

Ainsi, en dehors des conditions de vie intenables et insupportables qui nous sont imposées par le  régime, il s’y ajoute que la sécurité des paisibles citoyens  qui est en ce moment mise à rude épreuve, par le développement de plusieurs foyers d’insécurité à travers le pays. Et malheureusement, le gouvernement de Kalzeubet PAHIMI Deubet, à l’instar de tous les gouvernements qui l’ont précédé,  semble incapable d’endiguer ou d’apporter la moindre solution contre ces foyers, en leurs opposant des forces publiques de sécurité à la dimension du danger qu’ils font planer sur tout le peuple et ses paisibles populations.

Pour nous, demain, nous allons encore assister à une nouvelle mise en scène de ce régime, comme d’habitude. Il présentera des pauvres innocents et les faire passer comme des boucs émissaires à la place des véritables criminels que le ministre de la sécurité  connait parfaitement.

 

Pourquoi le gouvernement  ne prend-il pas des mesures draconiennes à l’encontre de  ces gangs  qui terrorisent la population ? Certains malfaiteurs détiennent des armes à feu et se livrent aux braquages  en pleine capitale Ndjamena et que le régime  souhaite en faire une vitrine de l’Afrique ? Nous doutons qu’il arrive à son projet, parce que ces hors-la-loi  sont généralement proches du pouvoir et ce dernier craint pour sa survie de s’attaquer à leurs intérêts. Et comme le dit un proverbe en arabe tchadien : « l’eau chaude n’est pas un lieu d’amusement du crapaud » (« Almi hami ma liib kakko ») !  Curieusement, on remarque que le village inconnu d’Am-Djarass, transformé en ville dotées d’infrastructures spectaculaires et injustifiées, bénéficie de tous les soins en matière de sécurité. Sans doute que c’est elle, Am-Djarass, qui est appelée à devenir la fameuse « vitrine de l’Afrique » ?

 

En conclusion, l’Etat n’assume pas du tout sa charge régalienne concernant la sécurité publique des populations tchadiennes. Ce qui justifie la présence de nombreuses sociétés de gardiennage et de sécurité privée dans le pays au service des nantis, et argent que paye le contribuable tchadien pour sa sécurité finit dans les poches d’individus, plutôt que de profiter au pays.

  

Abdelmanane Khatab

 

595 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire