Au Tchad, la détresse de la famille de Hadjé Haoua Abba, une joaillière assassinée en février 2014 lors d’un braquage. Les malfrats ont emporté plusieurs kilogrammes d’or et depuis, alors que les enquêtes de la police n’ont pas encore abouti, sa famille subit d’intenses pressions de la part des débiteurs qui demandent à être remboursés.

 

Le 10 février 2014, alors qu’elle rentrait du marché, madame Haoua Abba, une joaillière, est attaquée par des malfrats qui lui tirent dessus et emportent plusieurs dizaines de kilogrammes d’or qu’elle avait en sa possession. Elle succombera quelques heures plus tard, des suites de ses blessures.

Selon l’évaluation de sa famille, les pièces d’or qu’elle transportait valent plus de 700 millions de francs CFA dont plus de 400 appartiennent à des personnes tierces. Depuis, la famille est harcelée par les associés de la joaillière, comme la raconte son fils Ibrahim Mahamat Ibrahim : « Depuis le 10 février, il n’y a rien qui montre que l’enquête avance. Nous sommes harcelés par ses associés. Ils ont raison. Pour certains, c’était tout le capital pour faire vivre leurs enfants. Ils ont tout perdu. »

Contacté par RFI, le procureur admet que l’enquête avance difficilement. Mais il ajoute qu’à ce stade, rien de permet aux créanciers d’acculer la famille de la victime pour se faire rembourser. Des assurances qui n’ont pas produit d’effet chez la famille de la joaillière, qui scrute chaque sonnerie de téléphone, chaque pas sur la porte de la maison familiale pour savoir s’il ne s’agit pas de quelqu’un qui vient réclamer son argent.

RFI

 

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