A en croire des informateurs d’un réseau d’opposants tchadiens résidant aux USA, Idriss Deby veut prendre le contrôle de toute l’Afrique centrale et du Nigeria.
 
Le président tchadien lance dans son aventure conquérante manipule deux leviers, selon les opposants tchadiens. D’abord les Seleka qui foncent sur la Centrafrique en 2011. Francois Bozize fera de la résistance à un moment avec l’aide de soldats Sud-africains. L’année d’après, N’Djamena invite Michel Djotodia et d’autres chefs des Seleka pour une série de réunions secrètes. Les rebelles redescendent sur les sentiers de la guerre. Les choses tournent mal pour le tombeur de Patassé, lorsqu’un groupe armé parti du Tchad enrôle les trois groupes rebelles qui constituaient officiellement l’alliance Seleka. Des soldats tchadiens qui faisaient semblant de porter main forte aux sud-africains aident les Seleka à faire sauter le verrou de PK12. Et Bangui tomba. Bozize prit le chemin de l’exil. Michel Djotodia entre à la présidence. Mais pendant des mois, la RCA perd l’âme d’un Etat. Au lieu de gouverner, de prendre en charge le pays, les nouveaux maitres de Bangui n’en finissent pas de commettre des meurtres, exactions et autres pillages. Des éléments de Seleka n’ont même pas froid aux yeux de traverser les frontières du Cameroun et du Congo pour y signer des crimes. C’est que à en croire des observateurs avertis, ces hommes de confession musulmane descendu du Nord de la RCA, du Tchad et du Soudan n’ont qu’un rêve : créer un espace islamiste en Afrique centrale. Idriss Deby partage entièrement ce rêve hégémonique de l’Islam en Afrique Centrale. Mais le président Tchadien n’avait pas compte avec la résistance des anti-Balaka. Il sort aussi désillusionne et honteux du sommet Union Européenne-Afrique de Bruxelles où il est pointé du doigt d’être le pyromane.

Revenu au pays, il convoque à la maison l’ensemble de ses troupes faisant équipe avec la MISCA. Selon le réseau d’opposants tchadiens des Etats-Unis, Idriss Deby qui a désormais la soumission de Michel Djotodia et d’autres chefs des Seleka, travaille d’arrachepied pour remettre en marche les Seleka. Pour plus d’efficacité cette foisci, il se serait rapproché Riek Machar l’ancien viceprésident du SudSoudan désormais à la tête d’une rébellion dans son pays. Par cette nouvelle alliance, Idriss Deby tenterait de boucher l’une des portes de sortie de la RCA et asphyxier davantage le pays. Et pendant que la machine de mort des Seleka s’apprête à repartir de plus belle, Idriss Deby semble avoir actionne le second levier pour asseoir son hégémonie régionale. En effet, selon l’opposition tchadienne basée aux USA, le désormais véritable patron de Boko Haram n’est autre que le président tchadien. Ce dernier aurait fait de son pays une base arrière et de recrutement des combattants Boko Haram. Pour démontrer leur argument, les opposants tchadiens des USA  disent que les efforts de gouvernements camerounais et nigérian ont déjà fait de très nombreux morts chez les combattants Boko Haram. Pourtant leurs effectifs grimpent chaque jour qui passe. De la même façon qu’il avait façonnée d’une main invisible les Seleka, Idriss Deby le fait actuellement avec Boko Haram en s’appuyant sur les fibres ethniques et religieuses. Au point où l’opposant exilé aux USA,  Abdallah Chidi Djokordei établi un lien entre les Seleka et Boko Haram et bientôt ces deux groupes vont commencer à se prêter main forte dans leurs fronts respectifs, le tout sous le pilotage d’Idriss Deby. Si le président tchadien est facilement accusé, c’est à cause de son attachante amitié, ces derniers temps, avec l’ancien gouverneur de l’Etat nigérian du Bornou. Ali Mudu Sheriff alias S.A.S effectue quasihebdomadairement des voyages au Tchad depuis qu’il a été battu aux élections. Les portes de la présidence tchadienne ont été ouvertes de nombreuses fois à celui qui fut élu gouverneur du Bornou en 2003 et qui détient l’exploit d’être le seul à être élu consécutivement à ce poste dans le Bornou. Mais c’est avec certains des plus proches ministres de Deby qu’on le voit prendre la route dans des contrées hors de N’Djamena pour s’adonner, entre autres, au Gaada, des fêtes pimentées entre amis de haut rang.

Dans son pays le Nigeria, on dit que sa fortune ne cessait de devenir astronomique, tandis que Boko Haram volait de coups d’éclats terroristes à coups d’éclats terroristes. Depuis son échec, alias S.A.S a une dent dure contre le pouvoir d’Abuja. Pour revenir aux affaires et visant plus gros, l’ancien gouverneur du Borno jette Boko Haram sur la piste de danse en mettant en jeu son argent. Et en même temps il a trouvé une protection inconditionnelle chez le président tchadien. Si Idriss Deby veut arrêter Boko Haram, il peut le faire en claquant du doigt ; il lui suffit simplement de mettre les menottes à S.A.S et de le remettre aux autorités du Nigeria, dit Abdallah Chidi Djokordei qui poursuit : mais Idriss Deby a en tête d’autres  calculs…



    CNB
Journal Integration  

Hebdomadaire n°150 du Lundi 11 Aout 2014 /
 
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