LE DIALOGUE EST UNE NÉCESSITÉ PERMANENTE !

 

De toutes les guerres fratricides que nous avions connues au Tchad; des violences et des abus pour dominer l’autre, non pas nécessairement pour mieux gérer que l’autre; de l’histoire de notre pays, la Conférence Nationale Souveraine (CNS) est l’acte le plus sensé et le plus profond posé par les tchadiens. 

            

La Conférence Nationale Souveraine, du début jusqu’à la fin, a été un acte tangible et indéniable de dialogue ! C’est donc le dialogue qui a permis d’imaginer les solutions les plus pertinentes de l’histoire actuelle du Tchad. 

           

 De plus, la formule très connue sous d’autres cieux de commission de vérité et réconciliation est aussi un acte de dialogue. L’histoire de l’humanité, quand même elle est parsemée de violences, est d’abord celle de la parole et du dialogue. Le dialogue est une nécessité permanente ! 

           

 Il est fils de la raison et produit de la parole. Sa substance n’est pas cette caricature qui grise les esprits rigides. Que ceux qui craignent le dialogue au Tchad interrogent la finalité qui sous-tend notre audace : faire de la volonté générale la base du contrat social. Il ne s’agit ni d’idées simples ni de visions courtes, moins encore d’une relation de sujétion à un système.

 

LE REFUS DU DIALOGUE EST UN ACTE DE CÉCITÉ 

            

Nous proposons d’utiliser le dialogue pour résoudre les contradictions. Quelques individus invoquent les contradictions pour rejeter le dialogue. C’est là un acte de cécité politique et d’incapacité à saisir les dimensions qui transcendent les limites de l’opposition et de la majorité présidentielle confondues. 

            

Les intérêts du Tchad ne sont pas nécessairement ceux des partis ou blocs politiques. Que les bavards qui ne peuvent pas penser au-delà des cercles partisans s’ajustent et se gardent de réduire les intérêts du Tchad à ceux des blocs. 

            

Sous d’autres rapports, le débat critique n’est pas les approximations hâtivement formulées qui citent des particuliers et évoquent des échanges privés comme si c’étaient des arguments. Ça, c’est de la petite classe. Nous le disons, en regrettant notre immodestie.

 

AVEC QUI DIALOGUER ? 

            

C’est une question simple. Notre réponse sera claire. La CNS n’a pas réuni que des femmes et des hommes qui ont construit le Tchad. Y ont participé des personnes très brillantes, des grands hommes d’État, des religieux respectés, des gens bibliquement et coraniquement incultes, des gens qui ont versé le sang et brulé notre pays, des délinquants financiers, des prostitués politiques, … Les anges et les démons étaient assis ensemble et se sont parlé. Les défauts de certains acteurs n’ont pas corrompu les recommandations finales claires et pertinentes de la CNS.

            

Alors, dialoguer qui ? Il faut écouter tout le monde : les grands et les petits,  les parvenus et les exclus, les forts et les faibles, vainqueurs et vaincus, vieux et jeunes, les politiques, la société civile et la diaspora. 

            

Laissons les Tchadiens parler et se parler ! Parce que l’exclusion n’est ni notre travail ni notre vision politique. D’un autre côté, il existe quelque chose qui s’appelle cohérence qui nous interdit de parler de dialogue inclusif et d’exclure en même temps un adversaire quelconque dudit dialogue. Cette chose dite cohérence, qui ne suit pas toujours nos préférences, s’applique aussi au dialogue. Laissons ceux qui refusent le principe du dialogue s’auto-exclure.

 

L’IMPASSE EST UN ÉCHEC DUQUEL IL N’Y A RIEN À TIRER. 

            

L’impasse est un échec que nous rejetons parce qu’elle n’a jamais été un objectif final ou d’étape. C’est une chose non voulue, arrivée accidentellement et qui malheureusement fait très mal aux Tchadiens. Il faut de sortir là ! C’est tout. Quant aux charlatans qui s’imaginent capables de tirer de l’impasse des solutions pour résoudre des problèmes tenaces, variés et complexes du Tchad, nous attendons de voir leurs recettes miracles. 

           

Déjà, nous les invitons à aller dire aux chômeurs et autres tchadiens désemparés de patienter. Parce que l’impasse serait porteuse de remèdes aux crises, mais étant donné que c’est de l’impasse qu’il s’agit, il n’y aurait pas d’issue pour injecter les solutions. Évitons le superficiel et la plaisanterie quand les enjeux concernent un très grand nombre.  
           

En guise de conclusion d’étape, nous disons ceci : une bonne solution n’est pas nécessairement celle qui fait mal à l’adversaire, pas nécessairement une réponse qui fait plaisir à tout le monde. Souvent, c’est une solution qui surmonte les obstacles et permet d’évoluer vers d’autres schémas supérieurs encore meilleurs.

 

Allons de l’avant avec le dialogue inclusif, regardons toujours devant et plus loin, sans nous laisser distraire par des ombres qui ne méritent pas d’attention.

 

Le Tchad d’abord !

           

Joe Al KONGARENA

joe.alerte@gmail.com

 

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