Il me serait difficile de répondre à une analyse aussi objective, soutenue et argumentée de Joe Al Kongarena portant sur une certaine idée du dialogue comme moyen de résolution des conflits politiques ou pour sortir de l’impasse politique au Tchad.

 

Je vais tenter d’exprimer simplement mes opinions en répondant aux idées, sans m’attarder ni besoin d’attaquer une personne. Parce que je veux participer aux débats en contredisant ou en appuyant les idées, non en parlant des gens. 
  

Sur le dialogue, il n’ya pas de débats parce que ceux qui voudront faire la guerre et qui espèrent gagner militairement devront à la fin de la guerre aller quand même au dialogue politique pour légitimer ce qu’a fait de la force.

 

C’est dire que le dialogue s’impose dans tous les schémas de résolutions des conflits parce que c’est la  politique. Si tel est l’objectivité, il faut dialoguer en limitant les pertes. J’appuie à ce stade l’idée du dialogue  ! Quand dialoguer quand et sous quelles conditions ? L’analyse de Joe n’a pas encore évoqué ces questions et nous laissent sur notre soif.

 

Dans le contexte des crises actuelles qui affectent gravement les tchadiens, autant dialoguer sans avoir à faire la guerre parce que ces crises, ce sont déjà des batailles qui font des victimes tchadiennes.

 

Le vrai défi concerne la finalité du dialogue qui ne doit profiter ni à l’opposition ni à la majorité présidentielle mais avant tout au peuple qui demeure la seule victime des conflits.

 

Si dans tous les cas il y aura dialogue un jour, tôt ou tard, il faut que nous surveillions ce dialogue pour qu’il soit effectivement un dialogue national et constructif qui fait de l’intérêt général la base du schéma que nous voudrions. Sinon, ce qui va passer c’est que ça ne va pas être un dialogue républicain mais une négociation entre partis politiques ou groupes d’intérêts.

            

Par ailleurs, nous tchadiens, sommes obligés de composer avec des politiciens qui ne sont pas fiables parce que ces derniers sont devant et ce sont eux qui vont au four. Nous avons là une responsabilité. Alors, que ceux d’entre nous qui se sentent aptes ne se tiennent pas en arrière ou se cachent pour ensuite critiquer ou réfuter sans rien proposer.

 

Montrez vous et allez au devant pour que le peuple vous soutienne. Ne dites pas seulement que vous ne voulez pas ci ou ça, dites aux tchadiens ce que vous proposez comme solution et nous retiendrons la meilleure qui soit.

 

Si vous ne pouvez proposer de solution alors cachez vous et taisez vous.

            

Concernant l’analyse sur laquelle je réagis, je partage l’objectivité des arguments qui portent sur le dépassement et appelle à aller vers le mieux. Et surtout je partage le courage d’un homme qui exprime calmement ses opinions, sans peur des attaques sur sa personne alors tout indique qu’il aura à subir plus d’attaques que recevoir des compliments.

 

Aux risques de me faire insulter, attaquer, suspecter de désir d’aller au mangeoire comme on le dit chez nous, je propose moi aussi :  

1.  de dialoguer puisque le dialogue est inévitable et il revient dans toutes les sauces tôt ou tard;

2.  d’impliquer les tchadiens afin qu’ils surveillent les intérêts du peuple parce que les politiciens seuls iront négocier des intérêts politiques égoïstes;

3. Que les acteurs officialisent les conditions du dialogue pour nous permettre de vérifier et nous assurer que l’issue serait bénéfique pour le Tchad et réponde aux intérêts des tchadiens avant tout

J’espère que ma réponse qu’elle participe utilement aux débats.

 

Hamad Guéra

hamad.guera@gmail.com

 

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