L’Accord en vue du renforcement du processus démocratique au Tchad a été signé à N’Djamena ce jour là, entre la majorité présidentielle et les partis politiques

D’où son appellation «Accord du 13 août» par la classe politique, la société civile et la presse. Dans ce pacte, les partis politiques de la majorité présidentielle et les partis politiques de l’opposition démocratique ont affirmé à la fois leur «volonté et leur détermination politiques à créer les conditions d’élections libres, ouvertes et démocratiques». Et ce, après plusieurs rencontres pour baliser le chemin de dialogue et de solutions consensuelles entre les acteurs de la vie politique tchadienne sous la houlette de l’Union Européenne, de la France, des Etats-Unis, de l’Allemagne et de l’Organisation Internationale de la Francophonie. L’objectif que vise ce dialogue est la «création des conditions favorables à l’établissement d’un véritable Etat de droit bénéficiant de la confiance et du soutien de tous les Tchadiens». En effet, depuis les élections présidentielles et législatives de 2001et 2002, les partis politiques de l’opposition démocratique ne cessent de réclamer l’amélioration des conditions d’organisation des élections au Tchad.

 

 
© ATP 
M. Idriss Déby Itno avec Ali Golhor président du comité de suivi de l’accord du 13 août 2007

 

Mais, le pouvoir en place avait toujours des difficultés. Conséquence: «le déficit de dialogue politique a entraîné la dégradation de la confiance entre acteurs politiques avec le boycott du recensement électoral de 2005, du référendum constitutionnel de juin 2005 et de la présidentielle de mai 2005. Ce climat tendu a occasionné une forte désaffection populaire vis-à-vis de la chose politique». Aujourd’hui, il ne fait aucun doute que les grandes orientations de l’Accord du 13 août ont été mises en branle avec la CENI paritaire, des aménagements du code électoral et du recensement électoral de 2010.

Pour boucler la boucle, les signataires de l’Accord du 13 août 2007 ont lancé un appel «solennel et patriotique à l’opposition armée et à l’opposition tchadienne à l’intérieur» à se joindre dans les meilleurs délais au processus de négociation engagé pour aider au rétablissement d’une véritable paix durable et à la sortie de crise politique au Tchad. 

En 2011 et 2012, le processus électoral, qui soit disant était torpillé a connu un achèvement louable avec l’organisation des différentes élections. Les élections législatives ce sont tenues en février 2011, neuf ans après celles de 2002. Elles ont connu un renouvellement des la représentation nationale. Les élections présidentielles ont reconduit le président Idriss Déby Itno dans ses fonctions de chef de l’Etat pour les cinq prochaines années dont il vient de célébrer l’an un de la Renaissance tchadienne. 


Le point d’orgue de ce processus de l’accord du 13 août aura été la tenue des toutes premières élections communale au Tchad. Avant les maires des communes et arrondissements étaient nommés pas les autorités. Ceux qui se sont frottés au vote des populations viennent de prendre fonction en ce qui concerne les communes d’arrondissement de la ville de Ndjamena dont, le maire a été installé dans ses fonctions par le gouverneur de Ndjamena. Durant, ce processus long de cinq années, l’opposition a toujours été présente, soit pour encourager, soit pour décrier les manquements observés et dénoncer les irrégularités. Pour dire que tout ne s’est pas passé sans difficultés.
 
Par Abba Ngolo Moustapha
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