Samy Passalet, journaliste et écrivain tchadien, auteur du livre « Tchad : Deby vers une fin fatale » (Editions Publibook, Paris, 2009), fait encore parler de lui avec une nouvelle publication qui pointe à l’horizon. « Prévention des conflits et lutte contre le terrorisme en Afrique : l’Union africaine coupable », c’est le titre de ce livre qui sera publié dans les prochains jours.


Suite à un contrat signé, le 23 Aout 2016, avec les Editions Edilivre basées à Paris en France, dans son livre, notre confrère s’insurge contre l’Union africaine pour ses dérapages politiques et son soutien aveugle aux Chefs d’Etat dictateurs qui pullulent le continent africain.


Samy Passalet est vraiment consterné par la désignation du Président tchadien, Idriss Deby Itno, auteur des crimes contre l’humanité, à la tête de l’Union africaine. Après avoir constaté que l’UA est caractérisée par une médiocrité inqualifiable et prise en otage par les Chefs d’Etat dictateurs, criminels, terroristes et voyous,  il considère que ce choix est une erreur grave qui entache la réputation de cette organisation, censée défendre les principes moraux et démocratiques en Afrique.


Il estime qu’il y a une pléiade des Chefs d’Etat dictateurs tels que Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo, Sassou Nguesso du Congo Brazzaville, Paul Biya du Cameroun, Robert Mugabe du Zimbabwe, des terroristes comme Yahya Jammeh de Gambie,  Idriss Deby Itno du Tchad, l’actuel Président en exercice de l’Union africaine, des criminels à l’exemple  de Pierre Nkurunziza du Burundi, de Omar El Béchir du Soudan. La liste n’est pas exhaustive, renchérit notre confrère dans son livre qui n’oublie pas de dire que ces piètres Chefs d’Etat africains, prédateurs de la démocratie, auteurs des crimes et de tripatouillages des élections, règnent dans l’impunité avec la complicité de certains dirigeants occidentaux et de l’Union africaine.


La portion congrue des présidents démocrates n’arrive pas à maitriser ce collège des Chefs d’Etat dictateurs, terroristes, voyous, génocidaires et criminels qui polluent l’Afrique et ont pris en otage l’Union africaine.


En passant aux peignes fins le cas du Tchad, Passalet rappelle que : « Deby, ce président qui a le sang sur les mains, se trouve réconforter dans sa position de favori irremplaçable dans les fraudes électorales, les crimes passionnels, les détournements des ressources pétrolières et les guerres ethniques. Qui peut arrêter ce despote du XXIe siècle qui cherche à imposer un pouvoir de dynastie au Tchad ? Pas en tout cas, pour l’instant, l’U.A…
 1]».


A partir ce portrait, somme toute les ingrédients du mode opératoire des terroristes, Samy Passalet embellit ses commentaires dans son livre avec un article du journaliste et blogueur tchadien Makaila Nguebla, exilé en France, ayant échappé au kidnapping de Deby le 7 mai 2013 au Sénégal après que Jean Bernard Padaré ait effectué une mission dans ce pays.


Au regard des crimes que Deby a commis depuis sa prise de pouvoir par les armes en 1990 et considérant les multiples hold-up électoraux, y compris celui d’avril 2016, l’auteur du livre : « Prévention des conflits et lutte contre le terrorisme en Afrique : l’Union africaine coupable », apprécie à sa juste valeur le commentaire de Makaila Nguebla qui a titre son article : « 
Idriss Deby, un kamikaze à la tête du Tchad ». A titre de rappel, Makaila, plume combattante et indépendante, a fait le portrait de Deby  en ces termes :


« Si la lutte contre le terrorisme mobilise autant la communauté internationale pour éradiquer ce phénomène qui représente une réelle pour la sécurité humaine dans le monde, les Tchadiens dans leur écrasante majorité pensent que leur cible est à eux, reste Idriss Deby dont les pratiques de terreur sont similaires à celles des terroristes qui prennent en otage des personnes ou les exécutent de manière cruelle et abominable.


Au pouvoir depuis 1990, Idriss Deby, un militaire de formation soutenu par l’extérieur, fait régner sur son peuple une terreur inqualifiable, en privant ses concitoyens des libertés par une redoutable répression sans égal avec une caution de ses alliés totalement silencieux et indifférents.


Le cas tchadien est emblématique de l’impunité qui gangrène le continent et dont on refuse d’admettre au niveau international. On parle plus de la République Démocratique du Congo et du Burundi, mais on fait passer sous silence le drame vécu par les Tchadiens exténués par un pouvoir répressif.


Idriss Deby arrête, opprime, réprime, disparaît ses opposants, malmène les responsables de la société civile et les journalistes indépendants opposés à son pouvoir, mais le regard extérieur lui est toujours favorable.


Des élections fraudées dignes des républiques bananières sont organisées sans refléter le suffrage universel, un passage en force contre la volonté populaire est opéré, des militaires n’ayant pas voté pour le président sortant ont disparu dans le pays, les femmes qui ont manifesté à Léré pour réclamer de l’eau potable, ont été violemment réprimées et dispersées par des tirs d’armes à balles réelles, des élèves et étudiants réclamant des conditions ergonomiques meilleures de travail ne sont pas entendus. Rien ne va au Tchad !(…)

 

Toutes les initiatives des luttes sociales et syndicales sont sans effet réel sur le pouvoir en place qui dispose d’une armée à sa dévotion ». Renforcé par un soutien international à cause de sa position stratégique dans la lutte contre le terrorisme, le régime terroriste d’Idriss Deby fait fi aux principes universels et fondamentaux violés allégrement au Tchad. Au regard de ce qui est observé au Tchad, Idriss Deby peut être considéré comme un Kamikaze, car il est l’incarnation absolue des pratiques terroristes en cours dans le monde.

La communauté internationale ne doit pas avoir une lecture biaisée en discriminant les Tchadiens qui s’opposent à un régime dont la capacité de nuisance est réelle pour la société tchadienne 2]».

Si on s’en tient à la définition du terrorisme par l’encyclopédie Wikipédia (en ligne) qui indique que «Le terrorisme est l’emploi de la terreur à des fins politiquesreligieuses ou idéologique », on donc peut affirmer que l’actuel Président de l’Union africaine, Idriss Deby Itno, est bel et bien un kamikaze comme l’affirme Makaila Nguebla.

Pour notre confrère Passalet, exile depuis de nombreuses années au lendemain de la publication de son livre « Tchad : Deby vers une fin fatale », les preuves sont tangibles et palpables pour qualifier Idriss Deby de terroriste. Pour lui, Deby emploie la terreur pour régner et tripatouiller les élections présidentielles depuis qu’il a pris le pouvoir par les armes. Deby n’a jamais été élu par le peuple tchadien. Pour atteindre ses fins, affirme Passalet, il fait appel à sa garde présidentielle et à l’Agence Nationale de Sécurité, sa police politique copie collée de la DDS, pour assassiner tous ceux qui contestent sa politique.

Avant de conclure qu’aux élections du 10 Avril 2016, Deby a fourbi ses armes en arrachant la victoire de Saleh Kebzabo, grâce au bon vouloir d’un spécialiste de hold-up électoral, Abakar Haggar, qui a toujours fait cette sale besogne. Toutes les contestations ont fini par des arrestations arbitraires, enlèvements, kidnapping et assassinats organisés et perpétrés par l’ANS, police politique, que dirige Djiddi Saleye,l’un des anciens patrons de la DDS et tortionnaires par excellence.  Il souligne que Saleh Kebzabo, candidat de l’opposition, très populaire dans le pays, est menacé par le régime sanguinaire actuel pour avoir battu Deby au premier tour. Tout le monde sait que Deby était classé 3après Laoukein Kourayo Mbaiherem, selon le décompte fait par la classe politique grâce aux fiches des résultats collectés à cette fin. La CENI aux ordres de DEBY a donné la victoire au perdant ; une énième mascarade électorale validée par les instances suprêmes de la justice dont les juges répondent aux diktats de Deby, martèle Samy Passalet.

Avant de proposer des pistes de solutions pour mettre fin aux conflits en Afrique, notre confrère ce décor macabre tchadien existe il y a belle lurette dans beaucoup des pays africains et persiste d’avantage. Au Zimbabwe, au Burundi, au Cameroun, au Gabon, au Congo Brazzaville, en RD Congo, c’est l’éternel hold-up électoral matérialisé par les répressions. Au Soudan, outre le tripatouillage des élections, Omar El Béchir assassine impunément et défie la Cour pénale internationale avec la complicité de l’Union africaine qui protège les dictateurs africains. Idem en Gambie où Jammeh criminalise les opinions et assassine dans l’impunité. Le voyou Jacob Zuma, Président sud-africain a empêché à la justice de son pays d’arrêter El Béchir. Paul Kagamé qui se dit incontournable dans son pays a levé le verrou de la limitation de mandat présidentiel comme certains dirigeants africains pour s’éterniser au pouvoir. C’est un dictateur qui n’hésite pas lui aussi d’assassiner ses opposants par l’entremise de ses services secrets. Pierre Nkurunziza du Burundi, un autre terroriste, faux Pasteur, qui assassine chaque jour son peuple. 

La situation est vraiment alarmiste. Il est donc important de conscientiser les Africains à se révolter contre ces prédateurs de la démocratie et de la paix qui dirigent le continent africain. Il est temps de fumer ensemble le calumet de la paix et à enterrer la hache de guerre. 

[1] Samy Pssalet Frederic, Tchad: Deby vers une fin fatale- les guerres de succession, Paris : Publibook, 2009, p.162
2] Makaila Nguebla, Journaliste et Blogueur tchadien en exil en France

 

 

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