Le Collectif Africain de Soutien au Président Hissein Habré (CAS-HABRE) suit de très près les derniers développements dans cette affaire politico-judiciaire et exprime ses plus vives inquiétudes. Ce mardi 25 février 2014, le gouvernement d’Idriss Deby s’est constitué partie civile dans cette affaire en violation flagrante de l’Article 4 du statut des Chambres Africaines Extraordinaires. Une fois de plus, l’opinion nationale et internationale peut constater que la violation du Droit est la règle dans l’affaire Habré.


Nous assistons depuis à un spectacle ahurissant qui oppose les Avocats représentant les plaignants au pool d’Avocats conduit par le Ministre Tchadien de la Justice, le tout sous le regard médusé de l’Administration des chambres africaines. Cette constitution de partie civile montre à suffisance la légèreté du gouvernement de Mimi Touré qui se laisse manipuler par le régime dictatorial d’Idriss Deby. En effet, quelle absurdité quand on sait que le dossier d’accusation a été monté par le régime Deby qui finance le budget des Chambres Africaines Extraordinaires et qu’aujourd’hui ce même régime Deby se constitue partie civile. Soulignons le fait que l’administration et la police politique d’Idriss Deby encadrent les enquêtes des Juges d’instructions des chambres africaines lors de leurs déplacements au Tchad, comment croire encore à une justice équitable.


Le Cas-Habré interpelle l’opinion nationale et internationale sur l’absence totale de preuves sur les graves accusations (milliers de crimes) portées par les droits de l’hommiste contre le Président Habré et son régime. Après trois (03) déplacements au Tchad et bientôt huit (08) mois d’emprisonnement du Président Hissein Habré à Dakarnamo, le Premier ministre Mimi Touré et le Procureur Mbacké Fall n’ont rien trouvé de concret que de distraire le peuple sénégalais avec le turban du Président Habré, des rapports de prétendus experts des conflits tchadiens et d’avoir recourt à des mercenaires en communication pour désinformer et faire cautionner la forfaiture.


Le Cas-Habré appelle tous les Tchadiens aussi bien au Tchad, au Sénégal et de la diaspora d’user de l’Article 10, alinéa 3 du statut des Chambres Africaines qui stipule : « 
La qualité officielle d’un accusé, soit comme Chef d’État ou de Gouvernement, soit comme haut fonctionnaire, ne l’exonère en aucun cas de sa responsabilité pénale au regard du présent Statut, plus qu’elle ne constitue en tant que telle un motif d’atténuation de la peine encourue. » de porter plainte contre le Président Idriss Deby devant les Chambres Africaines.


Le Cas-Habré condamne vigoureusement ces dérives récurrentes dans cette affaire qui n’honorent pas la justice sénégalaise et confortent chaque jour la thèse de complot ourdi par le régime Deby en complicité manifeste avec l’Etat du Sénégal. Le Cas-Habré appelle le Président Macky Sall à libérer sans conditions ni délai le Président Hissein Habré.

Fait à Dakar le 26 Février 2014

Le président du Cas-HABRE
Jules SAMBOU

Tel : (+221) 70.691.71.77 — 77.694.45.09 
Email :
collectif.cashabre@yahoo.fr



 

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