C’est un black-out total. L’ex-président de la République de Tchad n’a pas pipe mot devant les magistrats des Chambres Africaines Extraordinaires (CAE). Plus d’une centaine de questions lui ont été posées sous toutes les coutures, il a été imperturbable. Bien enturbanné, Hissène Habré a mis dans un état indescriptible le procureur, Mbacké Fall et le juge d’instruction qui faisaient l’audition devant ses avocats.

Hissène Habré indispose véritable les magistrats des Chambres Africaines Extraordinaires (CAE) de par son attitude face aux interrogatoires. Tout vêtu de blanc, il affiche un mutisme révulsant tout un long de l’audition. Quelque soit la question et la manière de celui qui la pose, ses lèvres ne bougent pas. 

  

Le procureur Mbacké Fall et ses adjoints hébétés s’en sont pris au turban de l’ancien président Tchadien. Il a enjoint Habré de l’enlever. Mais le juge d’instruction est intervenu demandant à Mbacké Fall «en qui ce turban te gêne ?» 

  

Hissène Habré a pris cette option de défense parce qu’il a affirmé ne pas reconnaitre les chambres africaines extraordinaires parce qu’elles sont, à ses yeux, «illégitimes». Lors de la précédente audition, informe nos confrères du journal Libération, il s’était «bâillonné» avec son turban pour exprimer son refus de répondre aux questions des juges de la CAE. 

  

De 10 à 17 heures, l’ex-président Tchadien était devant les magistrats. Mais rien à filtrer. Le procureur des CAE a été obligé de consigner chaque fois : «le prévenu refuse de répondre», devant chaque question. Dans les normes, cela sera le même exercice encore aujourd’hui parce qu’une audition est dans l’agenda de la CAE.


 

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