Lundi 30 septembre 2013, il est 10h 30, un homme en tenue militaire portant le grade de commandant à la tête d’un groupe composé de trois hommes et deux femmes française et belge passent tous les check points au Pavillon spécial. Aucun membre de ce groupe ne décline son identité et donc aucune mention n’est faite sur les mains courantes aux différents points de surveillance.

Le groupe écarte les différents responsables de l’administration et avance seul jusqu’à s’introduire dans la pièce où est le Président HABRE qui n’échangera aucun mot avec les intrus et devant le climat très tendu ,le groupe se retire.

Ce groupe a pu agir ainsi, en violation de toutes les règles de sécurité et d’accès au Président parce qu’il avait le feu vert des autorités sénégalaises et des juges des chambres africaines, qui, seuls, délivrent les permis d’accès.

Il faut préciser que le Président HABRE ne dépend pas du régime commun de l’administration pénitentiaire sénégalaise, il dépend des chambres africaines, puisque tout ce qui le concerne relève de leur compétence.

L’administration pénitentiaire a prétendu que ces femmes françaises et belges étaient des gens en visite dans les prisons sénégalaises. Une grosse plaisanterie, des personnes en visite n’ont pas besoin d’un commandant pour leur lever les barrières sur les check points et de plus, ces personnes n’ont pas vraiment besoin de dissimuler leurs identités. Enfin, en visite, elles ne peuvent pas avoir accès au Président qui ne dépend pas du régime normal.

La vérité, c’est que ce sont des Agents de la DGSE en mission, malgré les rapports quotidiens qui leur sont envoyés par l’administration pénitentiaire, 3 mois après la détention du Président, ils sont venus vérifier plusieurs points.

Tout d’abord la sécurité et les failles pour accéder à lui. Il est presque certain qu’une des femmes avait une caméra miniaturisée. La personne du Président les intéresse au plus haut point, ce qui explique cette mission sur le terrain.

Que faut –il retenir de cette grave dérive ? On a pu constater que la procédure légale d’accès à lui, à travers les permis délivrés par les Chambres était une comédie destinée à compliquer les choses pour les gens qui souhaitent lui rendre visite. Aujourd’hui, la démonstration a été faite que le ministre de la justice peut magouiller, accorder des passe droits, abuser de son pouvoir pour atteindre le lieu de détention.

Comme le ministre l’a fait , demain un général, un autre ministre, un Premier ministre, le Président ou ses proches peuvent facilement le faire, usant de leur position de supérieur hiérarchique sur le plan politique et militaire.

L’introduction des agents de la DGSE démontre aussi la faiblesse et la perméabilité du système mis en place et surtout met en lumière l’étroite complicité qui existe avec les juges des Chambres africaines, sans parler des autorités politiques sénégalaises.

Au finish, ce que l’on demandait à MackySall, c’était l’enlèvement du Président, une fois qu’il a fait le sale boulot , le reste n’est plus sous son contrôle , les complicités se mettent en place pour faire aboutir le complot.


Il a déclaré devant des cadres de son parti : « Je me suis engagé à le faire condamner » ,il portera,par conséquent seul, la responsabilité de tout ce qui arrivera au Président Habré.
 


Site Officiel du président Hissein Habré.

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