L’auteur du rapport qui attribue à Hissein Habré la mort de 40 000 personnes, soit en moyenne 13 personnes par jour pendant huit ans et de demi, trouve que « rien n’a changé au Tchad depuis l’avènement du MPS au pouvoir ». Pourtant son rapport qui n’épargne pas les autres membres de la famille Gorane « voués à raser les murs pour se promener dans la capitale N’Djamena après Hissein Habré selon le rapport », n’a pas cité une seule fois le nom d’Idriss Deby dans un acte de crime sous Hissein Habré. Pourquoi dire aujourd’hui qu’Idriss Deby a peur d’un procès d’Hissein Habré ?


Un quart de siècle après la rédaction du document qualifié de résultat d’une enquête pour juger Hissein Habré, Monsieur Mahamat Hassan Abakar sort du silence pour accuser Idriss
Deby d’user de mêmes méthodes qu’Hissein Habré. Est-ce une manière de reconnaître la fausseté de son rapport ? Souffre-t-il de remords ? Le mensonge finit toujours par constituer un remords pour son auteur. L’histoire rattrape toujours, la vérité est chaque fois plus têtue.
 

Monsieur Mahamat Hassan Abakar peut-il avoir le courage de reconnaître que son rapport est un tissu de mensonges manigancés par Idriss Deby ? Peut-il devenir un des héros du siècle en disant toute la vérité sur ce qu’il a écrit ? Car « à demi la vérité n’est plus elle ».

  
Affirmer que « rien n’a changé au Tchad avec l’avènement du MPS » est moins qu’une demi-vérité puisqu’il est impossible que Hissein Habré et Idriss Deby soient la même personne ; les deux hommes sont différents comme tous les humains le sont, mais ces deux sont très différents par leurs cultures, leurs éducations et sortent d’écoles différentes. Leurs visions politiques sont fondamentalement opposées. Ils n’ont pas la même compréhension de la notion de la Nation et de l’Etat ou de problèmes de développement et du monde.

 
Hissein Habré et Idriss Deby ont exercé les fonctions de chef de l’État dans deux contextes politiques, intérieurs et extérieurs totalement différents. Les priorités étaient différentes.

 

La vérité en ce début du troisième millénaire ne peut sortir que de la bouche des élus du ciel. Mais la dire à moitié est une autre forme de mensonge ou travestissement de la vérité.
Les États faibles taisent toute vérité susceptible de toucher des intérêts économiques ou stratégiques d’une ou de plusieurs puissances pour éviter de représailles éventuelles de ces grands qui fait le quotidien et l’histoire de notre humanité.

 

Dans tous les cas, le fait qu’Hissein Habré comparaît seul devant les Chambres Africaines extraordinaires démontre la fausseté de toute l’affaire magouillée dite HH et l’enquête de Monsieur Mahamat Hassan Abakar, car il n’est pas possible que l’accusé puisse massacrer chaque matin treize personnes par jour pendant huit années et demie. La contrevérité est évidente et trop grotesque.


Le procès Hissein Habré est bien celui du siècle pour l’Afrique.                            


Le 23 juillet 2015

Mahamat Hassaballah

 

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