Depuis le dépôt de la plainte contre Idriss DEBY pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, et actes de torture, les supputations vont bon train aussi bien au Sénégal qu’au Tchad. Au Tchad, l’onde de choc s’est propagée jusqu’à Amdjaress où le Sultan se meurt lentement. Et, seules les mouches ont volé pendant plusieurs jours dans la capitale tchadienne.

 

Au Sénégal, le silence des autorités sénégalaises n’est pas la traduction d’une gêne, pas du tout. Parfaitement au courant de la plainte, elles ont laissé faire et peut être plus.

 

La panique a saisi les ONG et leur manitou blanc Reed Brody qui y voyait un risque de blocage du procès, alors que lui même, dans un premier temps, a joué la partition de ne pas attaquer Deby, histoire de l’endormir et de faire avancer la procédure. Une fois les choses terminées au Tchad, on n’avait plus besoin de lui, alors Reed Brody et Moudeina qui, très souvent en conférence de presse disait à Brody, quand celui ci déclarait: "Deby ne fait pas partie de la DDS", en retrait : "Arrête de défendre Deby, ce monstre!" ce à quoi Brody répliquait :"je sais ce que je fais".

 

Dés le départ, plusieurs observateurs avaient souligné que l’article 10 était fait pour DEBY car il permettait de poursuivre un Président en exercice. La délégation tchadienne dirigée par PADARE avait laissé faire, elle avait littéralement trahi Idriss Deby, en refusant de le sécuriser, en complicité avec les Français et Reed Brody, certainement.


Idriss DEBY avait jubilé devant l’arrestation de Hissein Habré, il s’est aujourd’hui ironie du sort, mis une corde au cou lui même dans une affaire où il a pillé le trésor tchadien pour le compte des Présidents sénégalais depuis plus de 15 ans que cela dure, mais aussi pour donner d’importants contrats et des centaines de milliards à un ATEPA connu pour retourner sa veste à chaque arrivée d’un nouveau président.

 

A tous les aventuriers, hommes d’affaires, hommes de presse, envoyés spéciaux et autres, il leur offrait de l’argent facilement pour attaquer Hissein Habré.

 

Tout le monde le savait et se refilait l’info, il suffisait de chercher une lettre de recommandations par un conseiller de Macky SALL pour débarquer au Tchad et annoncé qu’on pouvait être utile dans l’affaire Habré, que vous étiez reçu et repartiez avec une belle somme.

 

Idriss DEBY croyait que cela suffirait, qu’il avait Macky SALL dans sa poche parce que ce dernier lui envoyait souvent son directeur de cabinet quand il avait besoin de liquidités.

 

Macky SALL a expliqué à ses collaborateurs qu’il avait déjà pris ses distances avec ce type, qu’il avait même modifié sa trajectoire pour aller en Arabie Saoudite, pour ne pas faire escale au Tchad, dans la même logique, il ne s’est pas rendu au sommet en Mauritanie, et au Mali qui se sont tenus récemment dés qu’il a su que DEBY a confirmé son arrivée.

 

Macky SALL est un homme fourbe qui cache son jeu et a trompé beaucoup de sénégalais qui prétendaient le connaître. Idriss DEBY l’apprend à ses dépens, il n’avait pas eu l’intelligence- mais c’est trop lui demandé-d ‘analyser le comportement de Macky SALL envers Hissein Habré qui ne lui a rien fait et qu’ils sont en train d’utiliser qui, pour s’enrichir qui, pour faire plaisir aux occidentaux et espérer des postes et avantages pour services rendus.


Le tandem Sidiki Kaba -Macky SALL sont en train de faire le jeu des français et Américains, hier au Sommet de l’UA, en Afrique du Sud, l’un s’est mis du cote des Chefs d’Etat, l’autre a pondu un communique pour demander l’arrestation du Président Soudanais.

 

Aujourd’hui, l’affaire de la plainte qui concerne Idriss DEBY mais aussi 5 généraux proches de lui, comme l’a  laissé entendre la presse sénégalaise, est une trahison de plus.

 

Le procureur ne peut pas déclarer une plainte irrecevable ou la classer sans suite tant qu’il n’a pas entendu la personne accusée, a précisé un droit de l’hommiste qui a bien profité des largesses folles de Deby.

 

Les ministres tchadiens Hassan Sylla Bakary et Halikimi qui avaient assisté à la cérémonie d’ouverture le 20 juillet étaient gonflés à bloc, et pourtant quand  le Bâtonnier tonne contre Idriss Deby, nos gaillards de ministres ont baissé la tête et faits semblant de n’avoir rien entendu. Pas de réaction à la fin de l’audience, ni après, il a fallu presque 3 jours alors que la déclaration du Bâtonnier avait foutu en l’air la cérémonie, fait le tour du monde et discrédité totalement le tribunal, pour que les ministres tchadiens tiennent un point de presse et s’attaquent à Habré et oublient et ont peur de recadrer le Bâtonnier et les autorités sénégalaises, le ministre de la justice parfaitement au courant de l’intervention du Bâtonnier.

 

Le film de l’affaire de la plainte contre Idriss DEBY venait de commencer par son implication dans la procédure devant les CAE avec la tonitruante déclaration du Bâtonnier, elle se poursuivra par les déclarations de Reed Brody sur les antennes d’une radio, et franchira un nouveau pas par les propos tenus par le ministre de la justice Sidiki Kaba sur les poursuites contre tous les hauts responsables comme les Chefs d’Etat Major etc. Et la mèche fut allumée avec le dépôt de cette plainte contre Idriss Deby et 5 généraux proches de lui.

 

Au Tchad, tous les feux d’artifice et pétards mis en place pour célébrer le procès Habré, se sont brusquement éteints, zzzz, court circuit total, nuit noire, écran noir, de N’Djamena à Amdjaress.

  

Souleyman Brahim

 

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