Passe d’armes entre l’épouse de l’ancien chef d’état du Tchad, Madame Fatime Raymonne HABRE et un certain Djeteke, tchadien qui a pris ses quartiers à Dakar, une cellule de communication des Chambres Africaines Extraordinaires ( CAE) qui tire à boulets rouges sur l’honorabilité de l’épouse de l’ancien président, Hissen HABRE, s’éloignant de ses prérogatives, le dossier HABRE est un véritable monstre à plusieurs têtes. En attendant le verdict de la juridiction, Les Afriques vous livre la lettre d’une épouse meurtrie. 



La face cachée de la Cellule de communication des CAE 


Ce 6 février a été rendue la décision sur la citation pour diffamation servie par Mme Habré à l’encontre de M Djeteke ,un tchadien installé au Sénégal qui a écrit une lettre d’insultes à l’encontre de Mme Habré , laquelle lettre a été postée sur le site des Chambres Africaines Extraordinaires par la cellule de communication des CAE . C’est la raison pour laquelle ayant constitué un support pour amplifier les insultes mais aussi détourné le site des chambres africaines de sa mission première qui est d’informer sur les activités des chambres, la cellule de communication des CAE a aussi fait l’objet d’une plainte. 

Face à ces plaintes, la cellule dirigée par Marcel Mendy et M Djeteke qui se révèle être une personne ayant déjà participé aux procédures antérieures dans l’affaire Habre et ce aux côtés des ONG , ont opté pour une stratégie commune : ignorer la justice et ne pas déférer à aucune audience, ne pas se donner la peine de constituer avocat . 

Il faut avoir les bras longs pour se permettre d’afficher un « je m’en foutisme pareil ». Cités à comparaitre le 17 octobre, puis le 7 novembre, puis le 21 novembre et enfin le 19 décembre 2013, personne ne se présenta pour répondre au juge .Seuls les avocats de Mme HABRE se sont présentés pour présenter leurs arguments, Marcel Mendy et ses adjoints ainsi que M DJETEKE ont refusé de comparaitre et ne se sont même pas donnés la peine de constituer avocats. Assurés qu’ils étaient d’être soutenus et protégés en haut lieu. 

Alors , ce 6 fevrier 2014, la décision du juge a été d’annuler la citation au motif que la première date de comparution était un jour férié , jour de la Tabaski. 

La stupéfaction fut totale dans le camp des avocats , car d’abord le jour de la Tabaski est toujours décrété quelques jours avant , personne ne connaît au moment de la fixation par le greffe de la date de comparution que la Tabaski serait le 17 octobre . Toutes les audiences fixées le 17 octobre ont été reportées à une date ultérieure .Ainsi pour cette affaire, la date du 7 novembre a été décidée, les avocats de Mme Habre étaient bien là , les autres non, et ainsi de suite , le juge leur a accordé plusieurs chances, le 7 novembre, le 27 novembre et puis finalement constatant leur défaut de comparution, le 19 décembre, le juge demanda aux av! ocats de Mme Habre de plaider . C’est ce qu’ils feront et l’affaire fut mise en déliberé pour le 6 fevrier avec la décision que l’on sait. 


Mépris de la justice 

C’est bien la première fois qu’un juge fait tout pour aider des personnes qui ont méprisé la justice , son tribunal en refusant de comparaitre par le biais de leurs avocats pour s’expliquer sur une violation de la loi. 

Quel est le citoyen qui peut se permettre un tel comportement et être assuré que le juge fera le boulot à sa place ? 

La démarche du juge a été d’éviter à tout prix de se prononcer sur le délit de diffamation sachant pertinemment qu’il était constitué. L’enjeu etait aussi politique : donner raison à Mme Habre contre la cellule de communication des CAE reviendrait à refroidir les élans de la fameuse campagne de sensibilisation d’autant plus que la cellule de communication agit sous la houlette de ces fameuses agences désormais riches à millions. D’où l’extraordinaire contorsion du juge pour sortir une décision qui prête à sourire ; elle symbolise l’incroyable gêne du juriste qui esquive magistralement le fond pour venir en aide à des personnes agissant en violation de ! la loi. 

 


PAR ISMAEL AIDARA 

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