Cinq mois après l’enlèvement du Président HH, les juges des CAE n’ont, à ce jour, toujours pas commencé le moindre travail d’enquête sur les preuves à fournir au sujet des prétendues 40.000 victimes du régime HABRE.
 
Après une première visite au Tchad : les manipulations, l’utilisation de recrues pour porter plainte contre le Président Habré ont choqué plus d’un, les agents de la police politique de Deby ont fait croire aux gens que d’importantes indemnités seront versées par les chambres africaines à tout plaignant : incohérences dans les accusations, imprécisions dans les faits énoncés, et surtout pas de désignation des auteurs principaux. Tout travail d’enquête crédible supposant la reconstitution de la chaîne de commandement, afin de déterminer les responsabilités de chacun, la responsabilité pénale est avant tout une responsabilité personnelle. Le déplacement du ministre tchadien à Dakar concerne cette question précisément.
 
C’est le même désarroi qui anime le ministre PADARE qui se lance à corps perdu dans la calomnie. En effet, le ministre PADARE a déclaré dans la presse sénégalaise que 7 frères en ligne directe d’Idriss Deby auraient été assassinés par le régime HABRE.
 
Accusations totalement fausses et nous demandons au ministre de la justice du Tchad de donner les noms de ces 7 frères en ligne directe de DEBY, au lieu d’abuser de l’opinion sénégalaise non informée. Voici la liste des frères en ligne directe d’Idriss DEBY, tous vivants, monopolisant et ruinant tous les secteurs clés de l’économie tchadienne : 

Timane DEBY, opérateur économique, actionnaire de sociétés de travaux publics, et de multiples autres sociétés dans la distribution du gasoil et du ciment.

 
Daoussa DEBY, ancien ambassadeur du Tchad en Libye au temps de Khadafi et actuellement ministre des Postes et Télécommunications, monopole dans la construction d’infrastructures.
 
Saleye DEBY, directeur général des douanes, opérateur économique, monopole de la farine et autres produits de premières consommations.
 
Oumar DEBY, Général, homme d’affaires, monopole des marchés de l’armée tchadienne.
 
Haïga DEBY (sœur) et jusqu’à récemment directrice d’un service de douanes parallèle et informel, remplacée par son frère.
 
Hitir DEBY, (soeur) femme d’affaires,  et maire adjointe de la ville de Ndjamena.
 
 
Pendant la guerre contre la Libye, particulièrement dans des combats qui ont opposé les hommes de Habré aux forces de Goukouni Weddeye soutenues par la Libye, un frère d’Idriss DEBY, Hamid DEBY a trouvé la mort parmi les combattants du Président Habré à Kalaït. Au sujet de cet épisode, rappelons le récent témoignage du Général Mahamat NOURI sur RFI, au sujet de l’exécution d’une centaine de prisonniers de guerre par Deby pour venger la mort de son frère. Cette période entre dans la compétence des CAE, qu’attendent-elles pour entendre DEBY ?
 
Nous demandons aussi au Ministre PADARE d’édifier l’opinion sénégalaise sur l’assassinat par Deby de deux hommes politiques tchadiens mariés à des sénégalaises, aujourd’hui veuves vivant à Dakar avec leurs enfants. Il s’agit de M. GUETTI MAHAMAT, Directeur des ressources  humaines à l’Asecna à Dakar et de M Djiddi Hissein, Directeur de la coopération internationale au Tchad au Ministère des Affaires Etrangères. Nous espérons que les ONG sénégalaises parfaitement au courant de ces faits graves apporteront assistance à ces veuves dans leur lutte contre l’impunité et contre l’oubli.
 
Le  Sénégal, en s’acoquinant avec l’une des plus féroces dictatures du continent a perdu toute crédibilité. La mainmise des autorités tchadiennes dans la conduite du procès démontre, chaque jour, la totale soumission des magistrats des CAE aux desiderata de DEBY prouvant ainsi que les CAE ne sont, en aucun cas, un tribunal indépendant et impartial à même de conduire un procès juste et équitable.
 
Avocat d’IBNI OUMAR, PADARE avait déclaré : "que la place d’Idriss DEBY était à la CPI et nulle part ailleurs.", trahissant son défunt client assassiné Omar Saleh, il a enjambé la barrière pour se mettre du côté des tueurs, qu’il y reste, mais qu’il cesse d’abuser l’opinion sénégalaise.
 
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