1. Défaut d’objectivité du rapport de la commission nationale d’enquête tchadienne de 1992, « cheville ouvrière » :
 
Cette commission d’enquête sous la direction de monsieur Mahamat Hassan Abakar a été créée par l’actuel President du Tchad Idriss DÉBYimpliqué dans le dossier. Pour rappel DEBY était le commandant en chef de l’armée tchadienne pendant un moment particulièrement meurtrier qu’on appelle communément « Septembre noir » période où le président HABRE était en pèlerinage à la Mecque.
 
Le Président DÉBY a insisté pour que les ex-agents de la DDS acceptent de collaborer avec la Commission nationale d’enquête. Le tortionnaire El Djonto en exil au Nigeria a pu témoigner grâce au ministre de l’Intérieur et son témoignage a été recueilli au domicile de ce ministre. Ne peut-on pas croire que le témoignage des ex-agents de la DDS pour charger Habré est le prix à payer pour le deal de leur réhabilitation par les nouvelles autorités du Tchad ?
 
2. HUMAN RIGHT WATCH : Maître des poursuites.
 
Cette ONG est pourtant la première à détenir illégalement les documents de la DDS. Des documents avec lesquels le Président HABRE est aujourd’hui condamné. Human right Watch a joué un véritable rôle de coaching et de sponsoring dans ce procès. Cette Ong a hyper amplifié et hyper médiatisé les témoignages à charge contre l’accusé.
 
3. HABRÉ, le seul visé par l’ordonnance de renvoi devant la chambre d’assises .
 
La répression sous Habré aurait fait 40.000 morts et pourtant l’ex Président Tchadien est le seul condamné or une justice équitable suppose que les présumés auteurs des crimes, du dirigeant gouvernemental au simple exécutant, sont susceptibles d’être conduits à rendre compte devant la justice. Alors pourquoi Idriss DÉBY n’a pas été poursuivi au même titre que HABRÉ ?
 
4. Commission d’avocats.

Cette décision est en parfaite contradiction avec la stratégie de défense de Habré et viole par conséquent les droits de la défense aussi bien dans son esprit que dans sa lettre, et par ricochet le droit à l’équité dans le procès. La défense de rupture adoptée par Hissein Habré et qui consiste à garder le silence, est une stratégie de défense respectant les droits de l’accusé. Le droit de communiquer librement avec le conseil de son choix est un droit consacré et reconnu par les textes relatifs à la tenue du procès. Tout comme «le droit d’un accusé à se taire pendant le procès est considéré comme découlant implicitement de deux droits protégés par les normes internationales : le droit d’être présumé innocent et le droit de ne pas être forcé de témoigner contre soi-même ou de s’avouer coupable ».

 
5. Incohérence et de contradictions des témoignages.
 
Durant l’audition des témoins cités dans cette affaire, de graves irrégularités ont été notées. Les plus importantes sont celles qui ont trait à l’authenticité des déclarations des pseudos témoins ou bien encore des pièces versées au dossier d’instruction ou au cours des audiences des CAE par le Pouvoir tchadien, les ONG et les avocats des plaignants. Les déclarations que soutenaient les témoins devant la barre sont diamétralement opposées avec celles soutenues devant le juge d’instruction de NDJAMENA.
 
Fait à Dakar le 10 Juin 2016.
 
Le Président
 
 
Source: http://www.dakaractu.com/PROCES-HABRE-5-irregularites-qui-obligent-l-Union-Africain-et-Macky-Sall-de-gracier-Hissene-Habre-Association-forum-du_a112471.html 
 
 
 
 
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