La prostitution est le plus vieux métier au monde paraît-il. Au Tchad, elle était autrefois exercée en coulisse et en toute discrétion. Mais de nos jours, la prostitution a désormais le vent en poupe à N’Djamena.

 

Non connu des Tchadiens, il y a de cela quelques années, un curieux marché dénommé « marché mokolo » s’est créé au quartier Moursal. Dès la tombée de la nuit, les jeunes filles parfois très jeunes et les femmes s’exposent telles des marchandises et racolent les hommes à tue-tête. La seule raison qu’elles invoquent, c’est la pauvreté et leur slogan : « On se débrouille ».

 

À Kaballay (le plus petit quartier de N’Djamena) on croise des péripatéticiennes de tous acabits et nationalités. Elles foisonnent 24h/24 d’auberge en auberge, certaines  se concentrent dans les toilettes comme des têtards dans un étang. Au centre-ville, c’est la classe. Toutes les techniques d’approche sont bonnes pour avoir une clientèle blanche ou riche et décrocher le jackpot.

 

Les gargotes nocturnes aux abords des agences de voyage et marchés, tenues par des femmes mûres appelées « goumssous » en arabe tchadien sont des lieux où les voyageurs qui font escale, ne s’ennuient pas.

 

Les garçons ne sont pas en reste. Les épouses d’hommes d’affaires, des cadres ou hommes politiques trop occupés, les femmes d’affaires ou fonctionnaires ne tardent pas à recourir aux « Mario, petits copains, petits moteurs, pneus de secours, chouchous, anges… » qu’elles utilisent et usent à volonté.


Le sida et autres maladies sexuellement transmissibles, les grossesses indésirées ou précoces semblent ne plus inquiéter personne à part les organisations qui déploient énergie et moyens pour les éradiquer. Le reste, se débrouille.

 

http://hergopat.mondoblog.org/2014/12/03/on-se-debrouille/

 

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