Depuis presque un an et après des malaises répétitifs de son frère, lesquels malaises ayant causé de perte de mémoire subite, Mr Daoussa Deby a commencé savamment à planifier à le succéder d’une manière très discrète et en toute prudence.  

 

Comme veut la tradition, Mr Daoussa a d’abord commencé à sonder la famille Itno et ses parents maternels qui ont dans leur majorité donné des avis négatifs, et ce, à cause son avarice légendaire, de son égoïsme, de son opportunisme et de sa mauvaise réputation auprès de l’opinion publique tchadienne.  

 

En fait les tchadiens le considère le plus grand corrupteur et le plus grand corrompu qui détient la quasi-totalité des projets des infrastructures à travers sa société SNR qu’il a spolié du Tchad après sa privatisation avec un prix dérisoire à peine 5% de sa vraie valeur marchande. Quant aux travaux effectués par sa nouvelle entreprise, ils sont connus de N’Djamenois par leur caractères superficiels et factifs et font l’objet de risée des citoyens.  

 

Après la mise en activité de la raffinerie de Djarmaya, fidèle à ses habitudes consistant à tout accaparer, il était arrivé à placer sa fille comme gestionnaire de la raffinerie. Etant le propriétaire attitré de plusieurs stations de distributions, Mr Daoussa et sa famille demeurent les principaux clients de la raffinerie. Son parachutage au Ministère des télécommunications n’est pas un fruit du hasard ni à cause de ses compétences intellectuelles, mais ce serait pour lui un outil pour créer des groupuscules de pression à l’intérieur de la famille et auprès des personnalités qui ont de l’influence dans l’entourage du Président.  

 

Comme il fallait s’y attendre, le nouveau Ministre s’est accaparé à travers des sociétés écran soudanaises et chinoises de tous les projets sensibles à commencer par le projet de connexions des réseaux Tchad-Soudan par le biais de fibre optique. Il faut rappeler que les ambitions de Mr Daoussa s’étaient aiguisées au lendemain du malaise de son cadet avant le sommet de Cop21 quand celui-ci a été évacué d’urgence à Paris où il a subi une opération de prostate, ce qui lui a causé des effets pervers pour les maladies qu’il trainait depuis longtemps. De ce fait et au vu de toutes les confusions et les discrétions concernant l’état de santé de son frère, Mr Daoussa est arrivé à la conclusion que la période de la gestion du Pays par son frère est définitivement close ; en conséquence, grâce à son profil de principal artisan des relations soudano-tchadiennes et l’interlocuteur attitré du Soudan au Tchad, il décide de passer le projet de passation de flambeau à ses alliés les soudanais dès lors qu’il n’a plus aucun soutien ni familial moins encore militaire de son clan.  

 

Ainsi donc il introduit son plan de succession à travers une personnalité double face qui joue le rôle de porte message entre les deux Etat, à savoir Mr Hassan Abdallah BORGOU. Ainsi Mr Daoussa lui transmet un rapport circonstancié dans lequel il décrit l’état désolant de la santé de son frère, lequel état ne lui permettrait plus de gérer les affaires de l’Etat. Il informe par la suite :

 

– Que la passation en douceur du pouvoir et la stabilité du Tchad intéressent et concernent le Soudan, -Que la transition se fasse à l’intérieur du MPS,

 

-Que la dérive vers le désordre menace la stabilité du Soudan, surtout la crise du Darfour reste encore en entier, Et enfin Mr Daoussa propose la création d’un comité sécuritaire, militaire et politique pour superviser les formalités de transfert en douceur du pouvoir. (Ce comité est déjà effectif du côté soudanais, mais aucun tchadien n’a été proposé par Mr Daoussa).

 

-Qu’il s’engage à la poursuite des relations privilégiées entre les deux pays sinon en les améliorant dans le bon sens. Pour parvenir à ses ambitions et en s’appuyant sur ses illusions d’accéder à la Magistrature suprême, Mr Daoussa a commencé par transmettre au comité créé à sa demande des informations de première main à la limite qu’on pourrait considérer comme une forfaiture, à savoir l’état de santé de son frère, les dispositifs militaires et sécuritaires, la situation des forces vives du pays, celui de l’opposition politico-militaire et enfin sa conception du Pays après Idriss DEBY ; Toutes ces informations sont transmises par le biais de Mr Hassan A. Borgou qui a des relations solides avec les services de sécurité de deux pays.  

 

Aux fins de suivre de très près la mise en place et l’exécution du plan de succession, Mr H. A. Borgou a effectué 3 déplacements entre Ndjamena et Khartoum depuis novembre 2015, date du second malaise, sous prétexte de suivre l’état d’avancement des projets chinois dont il est le parrain. Quant au côté soudanais, le dossier est suivi personnellement par le Président Al Béchir lui-même à travers les services « Amn », son directeur de Cabinet le Général TAHA Osman HSSEIN, le Général ABDELGHAFAR CHERIF l’homme à charge des dossiers sensibles et des missions délicates auprès du Président (il est l’ami intime de H. A. Borgou) et en fin l’Ambassadeur ALMADJID des affaires étrangères. Parallèlement il a été créé une cellule d’urgence concernant dossier Tchad depuis la maladie du Président tchadien en novembre 2015. Cette cellule est pilotée par le Général d’ »Amn » Ahmed Abdallah MERHY, secondé par le responsable local du service à Ndjamena le Général Fataha Rahman ABDOUN assisté par le Général Ahmed FAYCAL directeur du Bureau militaire régional, lequel bureau a sous sa tutelle un nombre important des officiers des renseignements qui s’occupent du dossier des mouvements politico-militaires Darfouriens.

 

L’objectif principal de la cellule consiste à réunir toutes les informations concernant la situation socio-politique du pays. En effet ladite cellule a dépêché une équipe des agents de service « Amn » fin novembre pour suivre la situation de près et imaginer des scénarii après Deby. L’équipe sur place à Ndjamena continue toujours ses activités. De même Mr Daoussa continue à alimenter son intermédiaire Mr H. A. Borgou des rapports circonstanciés, le dernier date du 8/01/16 dans lequel il évoque les nouveautés dans la démarche et sa nouvelle conception pour arriver au but ; et ce, après le retour du Président Deby d’Amdjaress. Ce rapport a été remis en mains propres au Général Abdelghafar SHERIF. Conclusion : Au gouvernement soudanais de savoir que l’idée que Mr Daoussa puisse succéder à son frère est purement et simplement exclu dans l’opinion publique à tous les niveaux et chez toutes les sensibilités. De même son ingérence manifeste et négative dans les affaires intérieures du Pays est condamnable à tous les points de vue, au contraire cela engendrera de nouveaux soubresauts dans l’arène politique.  

 

Par ailleurs il faudrait que les autorités soudanaises sache aussi que la personne de Mr Daoussa ne passe pas dans l’opinion publique tchadienne, c’est la personnalité la plus honnie du système et ne pourrait en conséquence hériter son frère d’une manière douce ou non douce.

 

Al Arabi Mohamed Issa 

 

547 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire