Ghazi Salah Eddine
 

Après l’arrestation de Salah Gosh, ancien directeur général des services soudanais, les langues se délient et des noms sont avancés y compris de ceux qui ont concourru activement au rapprochement entre Deby et Bachir.

 

Ghazi et Guirchabi

Ainsi, parmi le pro Deby, le nom de Ghazi Salah Addine est cité. Principal acteur de renouement avec Deby, Ghazi qui était conseiller spécial de Bachir, a ètè élu député et représentait le parti de Bachir au parlement soudanais. Il avait refusé de présenter sa candidature au poste de secrétaire général du parti prétextant qu’après les modifications des textes du parti instituant des postes de vice présidents, le secrétariat général a perdu sa valeur. Ses détracteurs l’accuse d’avoir pris fait et cause pour les jeunes réformistes du parti. Malgré le démenti du régime de toute implication de Ghazi dans ce complot, les rumeurs persistent à dire qu’il était entendu et gardé en lieu sûr.

Un autre nom très impliqué dans le problème tchadien cité est Mohammed Ibrahim dit "Guirchabi". Il appartient à la tribu arabe "Choukriya" et au clan "Dirchaib" ( "الدريشاب") (voir source) d’où il tire son surnom. Homme de basses oeuvres de Gosh, Guirchabi a contribué à l’éclatement de la rébellion en manipulant les uns et promettant monts et merveilles aux autres. La crise soudano-tchadienne lui a permis d’accumuler des richesses colossales.

Mise en garde des moudjahidines (السائحون) et de l’armée à Bachir.

Les anciens combattants des guerres du sud, connus sous les vocable "sah’ïhhoun" littéralement "touristes" mais concrètement "djihadistes" (voir à ce propos le sens de ce mot en arabe). Ces anciens combattants ne sont pas allés par quatre chemins: ils ont exigé la libération pure et simple de leurs "frères" d’armes, surtout "wad Ibrahim". Le régime, paniqué, a envoyé dare-dare son directeur de sécurité chez Deby pour non seulement demander assistance mais aussi évoquer le cas de commandant de la force mixte, Tchad-Soudan, qui est impliqué dans le putsch. Il vérifiera par la même occasion  le degré d’implication de Deby dans ce complot.

Et comme un malheur ne vient jamais seul, ce sont les troupes soudanaises qui se trouvent à Hidjilidje, face aux sud-soudains, qui grognent. Ils sont mécontents de la citation de leur commandant, le Général, Kemal Abdelmarouf, libérateur de Hidjilidj. Les jours à venir seront déterminants pour Bachir et ses acolytes.

 

La Rédaction de la Gazette 

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