Monsieur le Président, nous vous prions d’excuser notre démarche publique, d’accepter et de donner suite à nos doléances ainsi exprimées, faute de pouvoir vous les transmettre directement. Monsieur le Président, nous, héritiers de feu Alhadj Ousman Abdraman, portons à votre connaissance des graves injustices causées à notre détriment par le colonel Ahmat Daoud Garim.


Monsieur le Président, nous sommes les héritiers et propriétaires légitimes de l’immeuble Al-Beda ilot 169 sis au quartier Hile-Leclerc, acquis par notre feu père en 1986 sous le titre foncier No : 1943.  Le colonel Ahmat Daoud Garim avait conclu, en 1997, un contrat verbal de location dudit immeuble pour un loyer mensuel de 100,000 FCFA, révisable à la hausse. Hélas, de mauvaise foi et planifiant son forfait ce colonel commença par chasser notre frère Habib de l’immeuble dont il occupait une petite partie, l’accusant à tort de lui avoir volé des biens d’une valeur de 8, 000,000 FCFA et le menaçant de mort si jamais il revendique le moindre droit de propriété dans cet immeuble. Depuis plus de sept ans notre frère Habib est porté disparu. Il y’a 5 ans, nous fumes informés de sa présence à la prison de Korotoro, puis aucune nouvelle. Au mépris des règles contractuelles, Ahmat Daoud Garim n’a jamais payé le moindre loyer et s’est accaparé de cet immeuble en usurpant ainsi la propriété des orphelins. Ainsi devenu «propriétaire» en toute illégalité, grâce à son vol de bien des orphelins, fort de son appartenance ethnique et militaire, ce colonel loue l’immeuble au nommé Lévis qui le transforme en un établissement d’enseignement général nommé le Lycée-collège «Côte d’Azur». Les parents inscrivant leurs enfants au Lycée-collège «Côte d’Azur» savent-ils qu’ils contribuent de ce fait à un crime, un préjudice contre des orphelins, à un grand Haram?


Ayant appris les mauvaises nouvelles depuis Bangui, nous avions dépêché l’ainé Abdraman Ousman et le benjamin Al Hafiz pour vérifier la véracité des faits. Une fois de plus, telle une calamité, ce colonel sévit en kidnappant nos frères, les entrainant dans l’enceinte de la poudrière militaire, leur faisant subir tortures et traitements inhumains pendant quatre jours, leur intimant de renoncer à leur bien à son profit. Nos frères portèrent plainte à la police judiciaire.


Monsieur le Président, on dit que les bras de la Justice sont longs, mais telle une hydre funeste les tentacules de cet Ahmat Daoud Garim sont multiples et très longues ! En effet, au lieu de protéger nos frères et référer leur tortionnaire aux autorités compétentes, les officiers de la police judiciaire, complices du crime, firent arrêter les victimes ayant osé se plaindre. Nos frères ne furent libérés que grâce à l’intervention d’un brave procureur. Après l’usage de la force, l’abus de pouvoir, les actes de tortures et les menaces d’assassinat d’orphelins, ce colonel s’employa à la fabrication de faux documents et au trafic d’influence en essayant de blanchir l’objet volé par l’obtention de titres fonciers qui ne sauraient être que faux.


Monsieur le Président, nous avons saisi l’institution judiciaire afin d’obtenir l’éviction de cet usurpateur Ahmat Daoud Garim de notre immeuble et réparations pour tous les préjudices subis. Cette fois ci, ce colonel au-dessus des lois met les autorités judiciaires sous ses ordres. Selon son aveu exhibé sans honte dans sa réponse au journal Le Temps, SA Justice émit des ordonnances lui octroyant indirectement ce que son absence de droit ne lui permettait pas d’obtenir directement : les titres fonciers et légitimation de documents frauduleux. Il a fallu l’introduction d’actions en Justice par notre avocat, Maître ldriss Mahamat, pour que naissent nos espoirs d’étancher notre soif de Justice. Espoirs vite étouffés par cette Justice devenue mirage ! Depuis, les autorités judiciaires, intimidées et ou corrompues, s’amusent à tourner le couteau dans la plaie en perpétuant le déni de Justice : de report à report le dossier est renvoyé aux calendes grecques.


Entretemps, nos frères ayant fui N’Djamena pour Bangui durent y revenir avec toute la famille suite aux événements de Bangui, désormais réfugiés dans notre patrie et sans abris par le fait de ce colonel qui s’accapara de notre immeuble. Pendant que les braves militaires bombent leur torse à la défense de la patrie, ce colonel bombe la panse et se repait des produits de la criminalité au détriment des simples citoyens : 18 ans de loyers impayés, vol d’immeuble, produits du vol, actes de tortures, intimidation et menaces d’assassinats des propriétaires, etc.…


Monsieur le Président, le colonel Ahmat Daoud Garim menaça le journal Le Temps N0 871 du 09 au 15 septembre 2015, de poursuite diffamatoire, par le biais d’un droit de réplique qui a le seul mérite d’exposer ses aveux et ses manœuvres criminelles. En effet, la famille de feu Alhadj Ousman Abdraman n’a jamais tenu de réunion pour liquider la succession. Il n’y eu aucun partage successoral des biens de feu Alhadj Ousman Abdraman. Il n’y a eu aucune transaction de vente d’immeuble à qui que ce soit, encore moins à ce colonel. Il y’a eu vol de propriété immobilière appartenant aux héritiers de Alhadj Ousman Abdraman par le tout-puissant Ahmat Daoud Garim, qui explique dans sa réponse les démarches et actes frauduleux entrepris pour dénaturer la véracité des faits et du droit. Et bien sûr, il admet aussi sa toute-puissance sur l’appareil judiciaire désormais soumis à son service pour légitimer son forfait.


Monsieur le Président de la République, en tant que Chef de l’État, Chef suprême des armées et garant de nos droits et libertés, nous vous soumettons respectueusement  nos doléances afin de nous rétablir dans nos droits et ordonner la réparation pour les préjudices qui nous furent infligés par le colonel Ahmat Daoud Garim, qui bafoue les lois de la République, ridiculise la justice, nuit à la réputation des armées, méprise votre autorité suprême en violant les droits et libertés dont vous êtes le garant.


Veuillez accepter, Monsieur le Président, nos chaleureux remerciements et la reconnaissance des orphelins.


Contact : M. Abdraman Ousman au nom de tous les Héritiers de Alhadj Ousman Abdraman.               

Tel. : (235)90723528

Email : lesproprietaireslegitimes@gmail.com

 

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