Le sport tchadien est malade, le football tchadien est atteint par la mal gestion, bref la jeunesse tchadienne est prise dans une tourmente indescriptible. Hier, à la Radio Tchad, la fédération tchadienne de football amateur (FTFA) n’est pas allée par 4 chemins pour mettre à nu le système de gestion peu orthodoxe du ministère de la jeunesse et sport. Ainsi, depuis la création des fonds alloués à la jeunesse (plus de 4 ans), la fédé, comme l’appellent les mordus du ballon ronde à N’djamena, n’a vu un seul « rond ». Le ministre et sa cour gèrent l’argent destiné aux sports dans une opacité totale, selon une source proche d’une ligue de province.

Aujourd’hui, c’est le ministre de la jeunesse et sports, troublé, est venu à la Télé pour non seulement ne pas donner des explications claires mais lancer de son coté des accusations en direction des contestateurs. Pour lui, ceux gens, au lieu de travailler cherchent à voir l’argent, pourquoi ? N’ont-ils pas une mauvaise intention?

Il faut signaler aussi que le gouvernement tchadien avait décidé de taxer les communications téléphoniques étrangères entrantes pour financer les différentes disciplines sportives, selon lui. Ainsi, toute personne recevant un appel de l’extérieur doit payer pour recevoir son appel. Il faut dire aussi que le fonds de la jeunesse, en question ici, est créé grâce aussi à une taxe sur les communications téléphoniques et un prélèvement sur les taxes routières collectées par le fonds routier.

Au Tchad, la vie politique et sociale sont constituées de stupéfactions et consternations accablantes. Ainsi, le président, après 23 ans de règne sans partage, déclare sans gène et dans un silence total de la société civile et autres opposition, que la jeunesse tchadienne est dépravée. Après 23 ans d’absolutisme royal, Idriss Deby lance à la face du monde effaré que la génération qui n’a connu autre Président que lui est pervertie. Constat d’impuissance ou action de fuite en avant? La jeunesse reflète l’image du «père de la Nation». Comment espérer autres choses lorsque les exemples et les signaux envoyés à cette jeunesse quotidiennement sont : impunité, concussion, clientélisme, népotisme, clanisme, bref un pouvoir familial. 

La Gazette de N’Djamena

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