Je tiens à préciser ce qui suit :

 

Mon grand-père le Colonel BEZO Ouldjim Oumar Kaya, Sultan singulièrement appelé Chef Supérieur de son état (ayant autorité et préséance sur les chefs de cantons) régnait sur l’ensemble du grand Moyen-Chari à l’époque coloniale jusqu’au mardi 13 novembre 1934 date de sa mort.

 

Après une succession éphémère du Lieutenant Walla-Walla qui se limite à l’intendance.

 

Un vide juridique s’installe jusqu’à la date du 19 juillet 1972 où le feu président François NGarta Tombalbaye, crée le Sultanat, singulièrement appelé Chefferie supérieure sous le décret 2214/PR/INT/1972, et nomme mon feu père, l’illustre MOUSSA BEZO en qualité de Chef Supérieur et Sultan, ceci vient confirmer ce qui existe déjà depuis l’époque coloniale, donc ce n’est nullement une création artistique ou hasardeuse comme le font croire certains détracteurs.

 

Après l’abrogation du décret initial, après le coup d’État, les nouvelles autorités militaires (CSM) ont jugé opportun de suspendre cette chefferie, pour cause de règlement de compte politique à l’égard de mon père feu MOUSSA BEZO, l’objectif était de punir ce dernier qui fût membre du PPT-RDA et proche collaborateur du feu Président François NGarta Tombalbaye.

 

L’ex-président Hissein Habré réhabilite mon père le 05 juillet 1982 sur le trône jusqu’à la fin de ses jours (le 02/02/1991).

Mon grand frère Ali MOUSSA BEZO, lui succède et exerce ses fonctions jusqu’au 11/03/2016 date de son décès.

Par ce qui précède, le Sultanat a bel et bien existée à l’époque coloniale et personne ne peut nier pour des raisons inavouées mues par la jalousie, ou le complexe…

 

A l’exemple des autres Sultanats à travers le Pays, nous devons plutôt prôner la cohabitation pacifique, entre les diverses communautés, pour la culture permanente de la paix dans les cœurs et les esprits.

 

Le Mbang de Bedéya et l’ensemble des chefs traditionnels, par le passé durant les règnes de mon défunt père MOUSSA BEZO et mon grand frère feu Ali MOUSSA BEZO, ont vécu dans une communion d’idées. Et le Mbang de Bedéya reste et demeure le Chef spirituel des Saras-Madjingayes, et comme tel il aura mon soutien permanent dans l’exercice de ses responsabilités, pour la préservation de l’identité culturelle et des mœurs. Aussi bien que l’ensemble des chefs traditionnels.

 

Le Tchad est un Pays Laïc, les us et coutumes existent et les confessions religieuses, dans leur multiplicité se côtoient depuis la nuit des temps.

 

La réhabilitation du Sultanat (Chefferie supérieure), dans ses anciennes limites territoriales, relève de l’autorité exclusive du Chef de l’État qui en a jugé de l’opportunité, et ma nomination sur le trône vient entériner à point nommé, la volonté des ascendants et des successibles de ladite chefferie. Elle résulte d’un jeu de dossiers ayant fait un circuit normal entre l’administration centrale et l’administration locale, elle ne résulte pas, loin de là, de la volonté d’un seul individu. Cette nomination est fondée sur les critères d’éligibilité.

 

Pour votre gouverne, par serment écrit du 10 avril 1988, et que je puis soumettre a la lecture de quiconque le désire, j’ai été désigné par mon illustre feu père, MOUSSA BEZO, comme successeur légitime de cette chefferie.

 

Toute personne étant tentée de croire ou de faire croire que je ne serai pas successeur légitime de cette importante chefferie serait mal informée ou de mauvaise foi. 

 

Le stade des débats stériles orientés vers les clivages ethniques et religieux sont d’un autre âge et comme tel, méritent d’être transcendés résolument.  

 

Je prône l’esprit de rassemblement, aussi est-il besoin de rappeler, il est grand temps pour nous, filles et fils du Moyen-Chari, de serrer les coudes pour remercier le Chef de l’État qui a réhabilité l’une des importantes chefferies du Tchad dans ces anciennes limites territoriales. Nous avons ensuite intérêt à engager des actions de développement, chères a notre époque, vu les exigences du moment qui sous-tendent des défis importants.

 

Dans le Moyen-Chari, que nous soyons musulmans, chrétiens ou animistes, nous croyons tous à un Dieu unique ou à l’être suprême…

 

C’est Dieu qui donne le pouvoir.

 

Très cordialement.

 

Sa Majesté Sultan Mahamat MOUSSA BÉZO

 

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