L’Union des Syndicats du Tchad (UST) a reconduit, ce lundi 30 juillet, sa grève entamée la semaine dernière. Et ce jusqu’au vendredi prochain, renouvelable

 

Cette grève est diversement appréciée par les agents de l’Etat. Dans certains départements, quelques agents réquisitionnés pour assurer le service minimum, se disent, être en esprit avec les grévistes. Exception est faite aux agents de santé, à qui l’UST, a demandé d’assurer un service minimum dans les hôpitaux. En rappelant les travailleurs à la grève, le secrétaire général de l’UST, Adja François Djongdang, indique que la rencontre du 27 juillet de la Commission de négociation avec le ministre de la Fonction publique et du Travail, n’a abouti qu’à l’application d’un seul point, à savoir le reversement intégral de tous les fonctionnaires dans la nouvelle grille du décret 1249. "Ce n’est que du saupoudrage", note l’UST. Cependant, la principale centrale des syndicats demande au gouvernement "l’application des 20% de ce reversement conformément au protocole d’accord du relèvement de la valeur de point d’indice de 115 à 150 et la refonte immédiate des conventions de 1958 et de 1971, relatives aux agents contractuels et décisionnaires de l’Etat". Et ce, dans le but de permettre "aux travailleurs de faire face à la cherté de vie, mais aussi de leur garantir une pension de retraite acceptable".

 

 
Il faut choisir

Pendant ces diverses tractations, la Convention Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT), est restée indifférente à cette grève. Selon son secrétaire général, Brahim Ben Seid, interrogé par la Radio FM Liberté, sa corporation prône le dialogue bien qu’elle soit concernée par le Protocole d’accord. "l’UST est libre de faire une grève, mais la CLTT est aussi libre de ne pas faire une grève. Nous ne sommes pas des suivistes. Nous avons choisi la voie de la négociation qui est notre force. Nous ne soutenons pas ce que l’UST fait, mais nous soutenons le Protocole d’accord", déclare Brahim Ben Seïd. Lors d’un point de presse, le 28 juillet dernier, le ministre de la Fonction publique et du travail a déclaré que l’UST fait de l’amalgame, puisque le gouvernement est toujours disponible au dialogue. "L’UST cherche à semer la confusion dans l’esprit des travailleurs et à montrer une fois de plus sa mauvaise volonté, à vouloir trouver une solution à la crise sociale. Le gouvernement ne sort pas du protocole d’accord comme tente de le montrer l’UST", informe le ministre Mahamat Abali Salah. Pour le chef du département de la Fonction publique et du Travail, le gouvernement est disposé au dialogue et à la négociation «sur des bases réalistes».

Il faut noter que le bilan de la grève observée la semaine dernière a été lourd de conséquences sur la santé de la population tchadienne. De nombreuses personnes, en l’occurrence les femmes et les enfants, ont été abandonnés, à la porte des hôpitaux.

 

Par Déli Sainzoumi Nestor 

 

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