18/01/2017: TCHAD/Un déni de démocratie: Un maire, ancien candidat à la présidentielle, entendu par la justice. Le pouvoir d’Idriss Déby cherche des poux sur la tête de Médard. Au Tchad, le maire de Moundou, principale ville du Sud, Laokein Médard a été brièvement entendu avant-hier à la police avant d’être relâché. Il est ré convoqué à nouveau pour ce mercredi 18 janvier 2017. À l’origine de la convocation, des affiches des vœux que le maire de Moundou a fait coller au-dessus de ceux du chef de l’État. Pour l’opposition, il ne s’agit de manœuvres d’intimidation sur celui qui est arrivé à la troisième place lors de la présidentielle du 10 avril dernier. Dimanche 15 janvier au soir, des hommes en tenue se sont présentés au domicile du maire de Moundou et ont demandé à l’interroger. L’homme a refusé indiquant que ni l’heure ni la méthode n’étaient légales. Les policiers se sont retirés avant de revenir avec une convocation lui demandant de se présenter ce lundi 16 janvier au commissariat. Arrivé sur les lieux, Laoukein Médard a été interrogé sur une histoire d’affiches du chef de l’État qui auraient été arrachées, pour afficher les siens à leur place. Les posters en question portaient des messages de vœux du maire à la population de Moundou. Des faits que l’élu ne reconnaît pas. À la question de savoir s’il y a un plaignant contre le maire, les policiers répondent à ses avocats qu’ils ont reçus des ordres de la hiérarchie. Laoukein Médard a pu quitter le commissariat libre. Pour l’opposition, il s’agit d’une tentative d’intimidation envers un élu qui a battu le chef de l’Etat à Moundou, lors de la présidentielle d’avril dernier. Pour les autorités, en déchirant les affiches du chef de l’État, ce sont plutôt les partisans du maire qui ont fait preuve de provocation.

 

Tchadanthropus-tribune avec RFI

 

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