22 juillet 2016 TCHAD/Union Africaine: Chassons le naturel, il revient au galop.
22/07/2016: TCHAD/Union Africaine: Chassons le naturel, il revient au galop. Si les autres dirigeants voulaient savoir et comprendre comment est géré le Tchad, ils étaient bien servis. En ce qui concerne l’opposition tchadienne, la société civile, le peuple tchadien et les activistes en général, personne n’est surpris. Idriss Déby Itno, le boss dictateur du 27e sommet de l’Union Africaine à Kigali titrait un confrère. Le 27e sommet de l’Union africaine, organisé au tout nouveau Conférence center de Kigali, s’est achevé le 18 juillet. Florilège d’anecdotes qui ont ponctué en coulisses l’événement panafricain qui réunissait l’ensemble des chefs d’État du continent.
IDI, le boss dictateur
À plusieurs reprises, le président en exercice de l’Union africaine (UA), le Tchadien Idriss Déby Itno (IDI), s’est fait remarquer pour sa fermeté – d’aucuns ont même été jusqu’à dire son autorité. C’est que l’homme fort de N’Djamena n’a pas hésité à couper la chique à ses pairs. Il en fut ainsi notamment de la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sileaf. Alors qu’elle entame un discours au nom des membres de la Cédéao, demandant le report de l’élection du nouveau président de la Commission de l’UA, IDI l’interrompt et lui fait remarquer que ce n’est ni le lieu ni le moment : « Il faut voter, c’est tout », a-t-il asséné. Rendant fous de rage Macky Sall (Sénégal) et Alassane Dramane Ouattara (Côte d’Ivoire). Plus tard, c’est le président équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo qui a subi le même sort : impossible pour lui de s’exprimer sur la candidature de son ministre des Affaires étrangères à la succession de Nkosazana Dlamini-Zuma. Autre victime du président en exercice : Denis Sassou Nguesso. Juste après la cérémonie d’ouverture, IDI décide que le premier discours, sur les droits de l’homme, sera prononcé en public. Sans en avertir qui que ce soit, semble-t-il. Sassou demande : « Nous devrions peut-être attendre que tout le monde sorte pour commencer ? » IDI : « J’ai décidé que ce sujet devait se tenir en séance publique. Pour ceux qui sortent, merci de le faire en silence. » Lors la cérémonie de clôture, le 18 juillet, il estimera : « On m’a dit que je suis trop dur, un peu dictateur. Loin de là, vraiment loin de là ! » Faute avouée à moitié pardonnée ?
Tchadanthropus-tribune avec Tchad Convergence et jeune Afrique
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