L’unité d’élite de Deby, la DGSSIE (Direction Générale des Services de Sécurité et Institutions de l’État) est l’unité la mieux équipée, la plus performante et la plus active de tout l’ANT. Elle est une unité de 14 000 hommes toutes catégories confondues. 
 
Autrefois appeler la GR, la DGSSIE est aujourd’hui la seule unité qui fait peur grâce à ses armes sophistiquées de tous calibres et de toutes marques. Cependant Deby prend toujours le soin de confier cette machine létale à l’un de ses proches surtout un homme de confiance le plus souvent un Itno. Comme tout principe souffre d’exception, c’est fut la première fois que cette unité ne soit pas confiée à un Itno en l’occurrence un général. Erreur ? Changement de stratégie ? Ou pure coïncidence ? Cette fois-ci Deby a voulu confier les arènes de la DGSSIE à des généraux étrangers de sa lignée (Itno). Pour Deby, il faut finir avec ces Itno insolents, joignant l’acte à la parole, il limogea tous les Mahamat Itno au sein de l’ANT. A-t-il mesuré les conséquences en cas d’une situation similaire à un 2 février ou un 13 avril ? En bon stratège, Deby compte maintenant sur ses propres enfants et ses beaux fils. Étonnant, mais vrai. Qui sont-ils ces nouveaux dirigeants de la DGSSIE ? D’où viennent-ils ? Un petit zoom nous permettra de mieux connaitre ceux-ci. 
 
Dans le décret n°997 du 30 juin 2012, le général Saleh Toma est nommé DG/DGSSIE. Le général Saleh Toma, l’ex Com/GNNT 1er adjoint, est un général analphabète et très peu connu au sein de la DGSSIE et de l’ANT. Selon certains de ces connaissants, le général Saleh est un bambin qui n’a aucune expérience dans la DGSSIE et il sera très difficile de la gérer, vu la crise que traverse cette unité d’élite de Deby. Par contre le général Toma est un jeune très élégant. Mais l’élégance seule suffit-elle pour diriger une unité comme celle-ci ? Quant à son adjoint, il est nommé bien avant lui, il s’appelle Abdou Idriss Onigué, c’est un ancien DRM (Directeur de Renseignement Militaire). Il est nommé DG/DGSSIE 1er adjoint et promu au grade de général de brigade le même jour (décret n°821 du 25 mai 2012). Qu’a-t-il fait ce nouveau général pour qu’il soit remercié de la sorte ? Selon certaines langues, en tant que DRM, il a réussi à découvrir un secret d’État, mais quel est ce secret-là qui vaille si cher ? Pourtant dit-on qu’il a trompé la vigilance de Deby pour bénéficier seulement de ces promotions stratégiques. Pour ceux qui connaissent bien le général Abdou Idriss, il est un soudanais de naissance, de culture et d’origine. Il est arrivé au Tchad en 1998 et entré dans l’ANT l’année suivante (1999). Dit-on il à un lien de parenté lointaine avec Deby du conté de sa mère, ce qui favorisant son évolution très rapidement. Avant qu’il ne s’engage dans l’ANT, Abdou Idriss était un petit commerçant à Tiné coté Soudan. Rapidement, il a changé de métier et de cap et aujourd’hui un général de l’ANT. Réussira-t-il à satisfaire Deby dans cette unité aussi sensible, complexe et fatigante ? À suivre…         
 
 Analyste indépendant. 
 

 

1026 Vues

Il n'y a pas encore de commentaire pour cet article
Vous devez vous connectez pour pouvoir ajouter un commentaire