Que faut-il retenir du cas du ministre d’État, secrétaire général de la présidence Pahimi Kalzeubet Deubet ?

Des interrogations sur un lit d’illogisme criant. Lundi dernier, la Cour suprême convoque Mr Pahimi pour l’entendre, en fait c’est sa libération pour raison de santé qui est préparée, car de ce qui précède et à la vue des événements qui se sont produits aujourd’hui, chaque tchadien comprendra de travers l’annonce d’une libération pour raison de santé et sa présence dans son bureau ce matin à la présidence des Itno.

Alors que comprendre ?

Après sa libération lundi soir pour raison de santé, le ministre SGP se présente à son bureau ce matin, rencontre Idriss Déby et se remet à travailler comme si de rien n’était.

Pourtant, le 09 décembre dernier, par décret Idriss Déby élève son adjoint au rang de titulaire intérimaire. Ledit Hissein Brahim Taha devra évacuer les affaires comme on le lui avait demandé malgré l’entassement des parafeurs qui se sont entassés dans le secrétariat et dans son bureau, dépassé complétement par les évènements.

Pahimi arrive et on fait fit de la déontologie administrative. Idriss Déby en recevant Pahimi Kalzeubet le conforte-t-il dans ses fonctions alors qu’il sait qu’il a signé un décret d’intérim. Cet intérim cesse-t-il net dès que le titulaire apparaît ?

Les commis de l’état et les administrateurs chevronnés doivent avoir le sang glacé.

Tout cela met à nue l’image de la justice au Tchad qui est définitivement perçue aux ordres du seul pouvoir exécutif qui lui dicte la conduite.

Explication des faits.

Le ministre SGP après sa comparution lundi devant la Cour suprême a obtenu une liberté provisoire pour raison de santé de 10 jours. Logiquement il doit réintégrer les locaux des RG le 3 janvier 2020.

Curieusement ce matin, tout sourire et en pleine forme il a regagné ses bureaux. Bien avant il a été reçu par Idriss Déby qui a dû certainement le rassurer. Tout le personnel de la Présidence est stupéfait de cette mise en scène. Au regard d’un décret présidentiel confiant les prérogatives du ministre d’État SGP à son adjoint, un article de ce décret (2050/PR/2019 du 9 décembre 2019) stipule que le présent arrêté abroge toutes dispositions antérieures contraires.

Justice aux ordres.

Nous avons été confortés dans ce que nous avons toujours soutenu que la justice tchadienne est à la solde d’un seul homme qui fait la pluie et le beau temps. Sinon comment comprendre que le ministre de la Justice Djimet Arabi déclare sur les ondes d’une station internationale (RFI) que le ministre d’État SGP est libéré pour des raisons de santé, ce qui signifie qu’il est malade et donc doit prendre de soins et non regagné ses bureaux au lendemain de sa mise en liberté. En recevant le ministre d’État, Déby montre qu’il n’a que cure des décisions de justice, que cela la sienne qui a primauté. Le hic dans cette mise en scène un autre illustre innocent en la personne d’Idriss Goukouni qui est réellement malade et qui n’a rien à voir dans cette affaire (voir publication des documents preuves) est entrain de payer pour son intégrité professionnelle.

Les Laoukouras au service de la dictature.

Pahimi Kalzeubet ou un autre doit comprendre que les commis de l’état qu’ils sont se verront pressés comme des zestes de citron par la dictature en place et seront jetés en pâture pour de piètres humiliations. Ce qui vient de se passer doit illustrer un Pahimi arque bouter à servir une dictature de cette nature au détriment de sa dignité d’homme.

Ils sont combien ces hommes et femmes qui viennent souvent payer de leur chair leur dévouement alors que les vrais voleurs proches de Déby qui pillent le Tchad à ciel ouvert se pavanent arrogamment devant tout le monde.

Vous tous qui servez la dictature jour et nuit, votre heure viendra ou vous serrez débrancher pour vous jeter en pâture. Ne venez pas nous demander d’être demain des témoins.

Où allons-nous ? Que Dieu sauve le Tchad.

Tchadanthropus-tribune

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